12 Février 2020 À 21:31
La série des Matinales du Groupe Le Matin destinées à accompagner le débat sur le nouveau modèle de développement se poursuit. La thématique de ce deuxième rendez-vous qui a eu lieu hier à Casablanca a été consacrée aux attentes des Marocains du nouveau modèle de développement. Intervenant à cette occasion, le PDG du Groupe Le Matin, Mohammed Haitami, a rappelé l’engagement pris par le Groupe de poursuivre l’organisation de ces rencontres jusqu’au mois de juin, à raison de deux par mois. Et de préciser qu’à leur issue un document résumant la quintessence des débats et des échanges sera remis à la Commission spéciale sur le modèle de développement (CSMD). «Notre souhait est de contribuer au débat sur ce sujet qui tient à cœur à S.M. le Roi, que Dieu l’assiste, sujet sur lequel des grands espoirs sont fondés», a souligné M. Haitami, précisant que le vocable «contrat social» serait plus approprié et plus parlant quand il s’agit d’évoquer les attentes des Marocains.r>Dans le même ordre d’idées, le PDG du Groupe Le Matin s’est interrogé sur ce que veulent les Marocains, estimant qu’il s’agit là d’une question à la fois simple et difficile. «Chacun d’entre nous sait ce qu’il veut, mais savons-nous ce que nous voulons ensemble ? Y a-t-il un consensus sur nos choix de développement ? Connaissons-nous les voies et moyens d’y parvenir ?» s’est-il demandé à juste titre.r>C’est pour apporter des réponses à ces questionnements, ajoute M. Haitami, que le Groupe se propose de donner la parole à des intervenants issus de la société civile, des intellectuels ainsi que des personnes du terrain. À la lumière de leurs expériences, de leur vécu et de leur contact avec les différentes couches de la société, ils peuvent apporter un éclairage nouveau sur les attentes des Marocains.
Mais avant d’entamer les discussions, les participants à cette deuxième Matinale ont pu suivre un micro-trottoir réalisé sur les attentes du NMD ainsi que la présentation des résultats d’un sondage réalisé par le Cabinet international Ipsos sur le même sujet. Présentés en avant-première à cette occasion par Luc Durand, directeur général d’IPSOS Maroc & Algérie, les résultats de cette étude ont été riches d’enseignements et ont permis de tordre le cou à nombre de préjugés quant à l’idée que les Marocains se font de l’avenir de leur pays.r>On apprend ainsi d’après ce sondage que «Les Marocains sont optimistes quant à la direction du pays vers le développement». En effet, 81% pensent que le Maroc va se développer dans le futur. Près de 2 personnes sur 3 sont conscientes du projet du modèle de développement avec une proportion plus élevée chez les hommes et les seniors.r>Selon les données de cette enquête, les Marocains insistent particulièrement sur deux secteurs prioritaires pour assurer le développement du Royaume. Il s’agit de l’éducation (55%) et de la santé (20%), suivis de loin par l’emploi (8%), la justice (4%) et la sécurité (4%). Ce qui représente, selon l’échantillon interrogé, les leviers de base qui vont garantir une croissance et un avenir meilleur pour le pays.
À noter par ailleurs que cette étude, qui a porté sur un échantillon aléatoire de 200 personnes de plus de 18 ans couvrant tout le territoire, s’est proposé également de prospecter la conception qu’ont les Marocains du NMD et leur connaissance de la Commission en charge de le préparer. Il faut dire que les résultats de ce sondage ont constitué une belle entrée en matière pour les cinq panélistes : Abdellatif Komat, doyen de la Faculté des sciences juridiques économiques et sociales de Casablanca, Yasmine Chami, anthropologue et écrivaine, Mehdi Alaoui, vice-président de l’APEBI, Wassila Kara Ibrahimi, membre de l’AFEM et fondatrice du club Femmes DRH, et Elmahdi Benabdeljalil, spécialiste de l’économie sociale et solidaire.r>Ces panélistes ont livré tour à tour leurs commentaires et analyses des chiffres énoncés, de même qu’ils ont livré leurs visions des attentes des Marocains par rapport au nouveau modèle de développement. À cet égard, ils ont été unanimes à souligner l’importance de l’éducation, des nouvelles technologies et de la promotion de l’égalité homme-femme pour parvenir aux objectifs escomptés. Ils ont enfin relevé l’importance de ce travail d’introspection que le pays a choisi de faire pour réfléchir sur ses atouts, ses contraintes et donner les réponses idoines aux attentes de ses enfants. Nous reviendrons plus en détail sur les travaux de cette Matinale dans une prochaine édition.