06 Août 2020 À 18:00
En raison des aléas de la pandémie et du contexte de crise, le ministère délégué chargé des Marocains résidant à l’étranger a opté pour une rencontre à distance afin de maintenir le rendez-vous habituel de l’Université d’été, en faveur des jeunes Marocains du monde. En effet, dans le cadre de la célébration de la Journée nationale de l’immigré, commémorée le 10 août de chaque année, le département des MRE a organisé pendant deux jours, mercredi et jeudi, la version digitale de l’Université d’été, qui en est à sa 12e édition, en faveur des jeunes Marocains résident à l’étranger. Celle-ci sera suivie des différentes activités annuelles organisées par le ministère en faveur des Marocains du monde, afin de continuer d’améliorer les services publics qui leur sont destinés. Selon les organisateurs, cette Université d’été vise à diversifier l’offre culturelle destinée aux Marocains résidant à l’étranger et à répondre à leur besoins et attentes. Il s’agit notamment de viser les jeunes générations des MRE et ainsi de consolider les liens avec leur pays d’origine, le Maroc, et avec ses différentes composantes culturelles. Le but est de les accompagner pour faire face aux différentes contraintes et défis identitaires auxquels ils sont confrontés dans leurs pays de résidence. «Dans ces circonstances exceptionnelles que connaît le monde entier à cause du Covid-19, l’organisation de cette université témoigne de l’attention que nous portons á l’égard des jeunes Marocains résidant à l’étranger, en veillant à préserver leur identité nationale, valoriser leur culture et leur lien avec leur mère patrie, le Maroc», a déclaré la ministre déléguée chargée des Marocains résidant à l’étranger, Nezha El Ouafi, au cours de l’ouverture des travaux de l’Université d’été. Ainsi, cette version digitale de l’Université d’été a connu la participation d’un certain nombre de jeunes Marocains, âgés de 18 à 25 ans, en provenance de plusieurs pays de résidence (France, Espagne, Italie, Belgique, Allemagne, Royaume-Uni, Pays-Bas, Chine, Tunisie, Algérie...). Une occasion pour eux de bénéficier de séminaires intellectuels diffusés en direct et encadrés par des experts spécialisés dans le domaine. Les échanges ont porté principalement sur les répercussions de la crise du Covid-19 sur l’économie nationale, ainsi que sur les différentes ques- tions liées à la notion d’appartenance chez les jeunes générations des Marocains du monde, à la lumière de la conjoncture actuelle. Ces jeunes ont suivi trois séminaires qui ont porté sur les grands chantiers et les importantes réalisations du Royaume du Maroc, au cours des deux dernières décennies, ainsi que sur les diverses problématiques et questions identitaires qui concernent les Marocains du monde et plus spécifiquement les nouvelles générations. Le programme de ces universités culturelles d’été traduit également la place accordée à la jeunesse marocaine résidant à l’étranger en tant que pont durable pour renforcer l’amitié et la coopération entre le Maroc et leurs pays de résidence. «Notre objectif commun est de parvenir au développement et á la consolidation de nos valeurs culturelles et civi- lisationnelles et permettre le rayonnement de la culture marocaine au niveau mondial», a rappelé la ministre. Elle a saisi cette occasion pour leur exposer les mesures et la mobilisation nationale qui a conduit à la prise de quelque 300 mesures dans les domaines sanitaires, économiques et sociaux pour faire face à la pandémie du Covid-19, a-t-elle expliqué. Bien entendu, elle a mis en avant les nombreuses mesures visant à assurer la continuité de l’ensemble des services au profit des Marocains du monde. Elle a évoqué, dans ce sens, la création de deux cellules, la «Cellule de veille et d’orientation» et la «Cellule de réception, de suivi et de traitement des requêtes à distance», en plus du «bureau d’ordre digital». Le ministère a également œuvré, pendant cette période, pour la mobilisation des compétences marocaines à l’étranger et des acteurs associatifs, afin d’accompagner les concitoyens résidant à l’étranger. Ceci grâce au réseau des avocats, qui ont donné des conseils juridiques, et au Réseau des compétences médicales des Marocains du monde (C3M) qui ont fourni de l’assistance et de l’aide médicale et psychologique à travers la mise en place d’une plateforme numérique, a affirmé Nezha El Ouafi.