27 Octobre 2020 À 20:28
Les débats autour du projet de loi de Finances 2021 (PLF) ont commencé lundi soir au Parlement. Prenant la parole lors d’une réunion de la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, marquant le début des discussion de ce projet, les groupes parlementaires de l’opposition ont défendu les choix du gouvernement. C’est ainsi que le président du groupe du Parti de la justice et du développement (PJD), Mustapha Ibrahimi, a affirmé que les débats sur le PLF 2021 se tiennent dans des circonstances exceptionnelles caractérisées notamment par la contraction de l’économie mondiale, plombée par les incertitudes. «Le Royaume n’est pas à l’abri de cette détérioration générale de l’économie due notamment à la stagnation du secteur touristique et de l’activité agricole, au recul des investissements étrangers, mais aussi au déficit des précipitations», a-t-il affirmé. r>De son côté, le président du groupe du rassemblement constitutionnel a mis l’accent sur les contraintes d’ordre sanitaire, socio-économique et financier qui ont entouré l’élaboration du PLF, au regard des incertitudes dues essentiellement aux risques de propagation de la pandémie du coronavirus. «Le chantier de la couverture sociale requiert un engagement fort et un énorme travail de la part de l’Exécutif, conscient de l’ampleur des enjeux à relever, a-t-il dit, notant que le secteur de la santé se trouve confronté à des dysfonctionnements profonds. Une position adoptée également par le président du groupe Haraki, Mohamed Moubdie, qui a à son tour abordé le contexte et les difficultés qui pèsent sur l’élaboration de ce projet, tout en affirmant que le gouvernement sera mis à l’épreuve en ce qui concerne les moyens à déployer pour surmonter les différentes problématiques économiques et financières.r>Du côté de l’opposition, les trois partis ont adopté la même position. C’est ainsi que le président du groupe authenticité et modernité, Rachid El Abdi, a affirmé qu’il est «inadmissible de se servir de la crise due à la pandémie de Covid-19 pour détourner l’attention de diverses autres situations de crise». Pour sa part, le président du groupe istiqlalien de l’unité et de l’égalitarisme, Noureddine Mediane, a estimé que le projet risque de consacrer la crise dans ses dimensions économique et sociale, en l’absence d’un programme aux objectifs bien définis et de moyens nécessaires pour un véritable décollage économique que S.M. le Roi appelle de ses vœux. Il est nécessaire, selon lui, de permettre aux secteurs productifs de reprendre leurs activités et de renforcer leur capacité de maintien des sources de revenus et de création d’emplois, par le biais d’un plan ambitieux de relance économique.r>La présidente du groupement parlementaire du Parti du progrès et du socialisme (PPS), Aïcha Lablak, a exprimé la déception de son parti face au manque d’audace des mesures prévues dans le projet de loi de Finances, les qualifiant de «timides et peu novatrices», tout en affirmant que le PPS reste conscient de la conjoncture difficile et complexe dans laquelle ce texte a été préparé.