04 Août 2021 À 20:02
La directrice du Festival international du film d’Amman, Nada Doumani, a indiqué, sur le site officiel de l’événement, que le film «Adam» rentre dans le cadre du programme de projections «Rendez-vous avec le cinéma franco-arabe» qui comprend de nouvelles productions de fiction et de documentaires, entièrement françaises ou coproduites avec la France, comme le film «Adam», qui est une coproduction franco-marocaine. Et d’ajouter que l’importance d’organiser cette édition en présentiel réside dans le fait que le public va découvrir des films jordaniens et français, avec un nouveau programme, «Le premier et le dernier», qui passe en revue le premier et le dernier travail d’un réalisateur très connu, avec des rencontres de dialogue sur l’expérience et la carrière de ce créateur dans le septième art. S’agissant du film «Adam» (2018), il raconte l’histoire de deux femmes, les actrices Lubna Azabal et Nisrin Erradi, dont la rencontre permettra à l’une d’accepter l’enfant qu’elle portera dans son ventre, et à l’autre de retrouver sa confiance en la vie et la vivre telle qu’elle est. Le film a tout de suite fait son effet, à cause de sa thématique qui aborde la problématique de la jeune mère célibataire que la jeune réalisatrice a abordée d’une manière très profonde et convaincante. Maryam Touzani explique cela par le fait qu’il y a eu un grand travail sur les deux principaux rôles. «On a pris tout notre temps pour travailler avec elles sur la vérité de leur personnage réciproque sur le terrain. Nisrine a côtoyé les jeunes mères célibataires pour comprendre qui elles sont réellement. Pour Azabal, on a passé beaucoup de temps à la Médina de Casa pour qu’elle puisse s’inspirer de ces femmes qui font lamssemen et rziza. Et ce pour que le personnage ne soit pas uniquement un jeu, mais une vérité. Il y a eu énormément de rencontres, de conversations entre nous pour comprendre le personnage tel qu’il est dans la vie. J’avais envie de donner une place et une voix à ces deux personnages et peut-être participer à changer le regard de l’autre sur ces femmes», précise Maryam Touzani. Rappelons que le film «Adam» a participé à de nombreux festivals internationaux, comme le Festival du film de Cannes, où il a été présenté dans «Un regard», et fut couronné lors du Festival du film francophone d’Angoulême par le Prix des étudiants francophones, puis a participé à la compétition officielle de la 34e édition du Festival international du film francophone en Belgique. Par ailleurs, le Centre cinématographique marocain l’a également choisi pour représenter le Maroc à l’Oscar du meilleur film étranger pour l’année 2020. «Adam» a aussi eu le Prix «Croire au cinéma» décerné par l’association Signis-Cinéma en marge du Festival de Cannes.
Fiche technique
Réalisation : Maryam Touzani . Production : Nabil Ayouch. Scénario : Maryam Touzani. Image : Virginie Surdej . Montage : Julie Naas. Direction artistique : Pilar Peredo. Interprétation : Lubna Azabal, Nisrin Erradi, Douae Belkhaouda, Aziz Hattab et Hasna Tamtaoui.
Synopsis
Abla s’isole du monde extérieur pour pleurer la perte de son mari récemment disparu, tout en continuant à subvenir aux besoins de sa fille Warda grâce à la vente de pâtisseries qu’elle confectionne chez elle, dans la médina de Casablanca. Lorsqu’elle croise Samia, dans les derniers mois de sa grossesse et somnolant dans l’embrasure d’une porte, elle prend en pitié la jeune femme et décide de la ramener chez elle. Craignant d’être stigmatisée dans son village, Samia a pris la fuite lorsque l’homme qui lui avait promis le mariage l’a abandonnée. Peu à peu, les deux femmes apprennent à vivre ensemble et à se faire confiance, réussissant à se libérer progressivement de leurs douleurs et de leurs dénis.