22 Juillet 2021 À 17:56
Une action de grande générosité à travers laquelle le couple Youssoufi lègue des fonds documentaires aux Archives du Maroc et à la Fondation nationales des musées (FNM). Cette cérémonie, se déroulant au siège du CNDH, symbolise parfaitement le combat de Abderrahmane Youssoufi tout au long de sa vie. «La signature dans cet espace d’institution constitutionnelle nationale indépendante pour les droits de l’Homme reflète tout simplement le parcours de ce grand homme», indique la présidente du CNDH, Amina Bouayach.r>Le président de la FNM, Mehdi Qotbi, a quant à lui souligné que feu «Abderrahmane Youssoufi a toujours considéré l’art et la culture comme moyen de promotion du dialogue et de lutte contre l’ignorance. Par ses visites, d’une grande symbolique au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain, il mettait en avant la centralité de la culture dans la vie et encourageait le Marocain à se rendre dans ces hauts lieux où l’art et la beauté s’entremêlent pour dire que les musées appartiennent à tous les Marocains», espérant que cet exemple, d’une grande générosité et d’altruisme en faveur du développement de la culture au Maroc, soit suivi par d’autres personnalités marocaines.
Très émue par cet événement, l’épouse de feu Abderrahmane Youssoufi a remercié dans son mot, lu par la présidente du CNDH, tous ceux qui ont contribué à l’accomplissement du vœu de son défunt époux, ainsi que tous les amis et collègues présents, entre autres, le Conseiller de S.M Le Roi, André Azoulay, l’ancien premier ministre Driss Jettou, le haut-commissaire aux anciens résistants et anciens membres de l’armée de libération, Mustapha r>El Ktiri, ainsi que Driss Lachgar et Mohamed Benabdelkader.
Madame Hélène précise que ces biens matériels et immatériels de Youssoufi sont légués «dans l’espoir que soit préservée l’empreinte d’un dévouement inégalé à la Nation, à la démocratie et aux droits de l’Homme, et que son engagement, qui a marqué l’Histoire, puisse inspirer les générations futures de Marocains». Et d’ajouter dans son écrit que «Abderrahmane et moi-même ne faisons que rendre aux Marocains ce qui leur appartient déjà : la mémoire d’un homme qui a consacré toute sa vie à ses compatriotes et qui leur laisse, donc, tout ce qu’il lui reste de cette vie». Un homme dont l’amour pour sa Patrie coulait dans ses veines et que même après sa mort il n’a pu diminuer.
De son côté, Jamaâ Baida a insisté sur le fait que Youssoufi est un homme exceptionnel. «Abderrahmane a eu le mérite d’avoir la bénédiction et le respect de tous, parce que tout simplement tout le monde a décodé son parcours singulier. Il a milité pour l’indépendance du Maroc, pour les droits de l’Homme, il a aussi milité dans l’opposition, il est devenu premier ministre au sein du gouvernement de l’alternance… Il n’avait d’autres soucis que de servir sa Patrie. Ce qu’il a d’ailleurs fait de son vivant et après sa disparition. Quand quelqu’un comme Youssoufi consigne dans son testament que ses documents doivent aller aux archives du Maroc après son décès, c’est vraiment une première et j’en suis très honoré», renchérit-il.