20 Avril 2021 À 19:32
FC a réalisé un bon parcours en dix ans d’existence et compte rester sur sa lancée. «Casablanca Finance City est aujourd’hui la première communauté d’affaires à vocation africaine. Elle a concrétisé en une décennie des avancées majeures qui en font un centre aligné sur les bonnes pratiques internationales et plus attractif que jamais», déclare Saïd Ibrahimi, directeur général de Casablanca Finance City Authority (CFCA), dans un entretien à la MAP.r>«En dix ans, nous avons su ramener les meilleurs prescripteurs et nous continuerons à le faire en nous appuyant sur le nouveau cadre législatif et réglementaire de CFC», souligne-t-il. Ainsi, selon Ibrahimi, CFC compte aujourd’hui plus de 200 entreprises membres, dont de nombreux leaders internationaux présents dans le classement Fortune 500. Depuis Casablanca, ces entreprises sont présentes dans 50 pays en Afrique. Cette communauté regroupe 39% d’entreprises marocaines opérant à l’international, 41% d’entreprises européennes, 9% d’entreprises asiatiques et 9% d’entreprises américaines. De nouveaux pays ont récemment intégré cette communauté avec l’arrivée de Posco, première entreprise coréenne et numéro deux mondial de l’acier, mais aussi d’Agrolats, première compagnie lettone et balte, et Creditinfo, première entreprise islandaise, se réjouit le patron de CFCA. En termes d’apport à l’économie nationale, il révèle que depuis 2016, la contribution fiscale des membres CFC est passée de 340 millions à 940 millions de DH et ces membres ont permis la création cumulée de 6.690 emplois permanents. Parmi les «belles réussites» de la Place ces dernières années, le responsable cite l’arrivée dans la communauté CFC de membres du fonds Africa 50. Aujourd’hui, Africa 50 ambitionne de mobiliser 100 milliards de dollars pour le continent et a déjà permis la réalisation de grands investissements. Il cite aussi la présence à CFC de la direction régionale CIB de BNP Paribas et du fonds d’investissement Themis. En termes de perspectives, Saïd Ibrahimi indique que CFC poursuivra l’élargissement de sa communauté de membres, renforcera son empreinte africaine et densifiera son réseau de partenaires mondiaux. Elle continuera également à placer la finance verte et les Fintechs au cœur de sa stratégie. De même, elle poursuivra le développement et la massification de la place physique CFC au cœur du nouveau quartier d’affaires de Casablanca.
Ce qu’apporte la réforme CFC
CFC a mené une réforme importante de son cadre législatif et réglementaire suite à l’adoption de plusieurs textes législatifs, indique le DG de CFCA. Ces changements, note-t-il, ont été opérés dans la perspective d’améliorer l’attractivité de l’offre CFC et de supprimer toutes les caractéristiques susceptibles d’être considérées comme potentiellement dommageables par l’OCDE.r>Sur le plan fiscal, rappelle-t-il, la réforme s’est traduite par la mise en place d’un régime uniformisé avec un taux unique de 15%, au lieu de trois taux différents dans l’ancien régime, applicable sans distinction aux activités à l’export et aux activités locales. Ce nouveau régime offre également une exonération quinquennale sur le résultat fiscal et une exonération permanente de l’IS retenu à la source pour les personnes morales sur les dividendes distribués. Pour les anciens membres de CFC, qui ont obtenu leur statut avant le 1er janvier 2020, la période de transition pour passer à ce nouveau régime fiscal est fixée au 31 décembre 2022.