10 Mai 2021 À 21:08
Le coup d’envoi de la première célébration de la Journée internationale de l’arganier a été donné lundi à Agadir. La cérémonie d’ouverture de cet événement de haut niveau, initié par le Maroc et l’Organisation des Nations unies, a été présidée par le ministre de l’Agriculture, de la pêche maritimes, du développement rural, des eaux et des forêts, Aziz Akhannouch.r>Organisée en format hybride, cette manifestation est suivie à travers le monde, en live sur la web TV des Nations unies, ainsi que sur YouTube et sur les réseaux sociaux. Elle rassemble des intervenants de haut rang, dont Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, Volkan Bozkır, président de l’Assemblée générale des Nations unies, Amina J. Mohammed, vice-Secrétaire générale de l’ONU et présidente du groupe des Nations unies pour le développement durable, Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, Tedros Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, Anita Bathia, directrice exécutive adjointe de l’ONU-Femmes, Maria Henela Semedo, directrice générale adjointe de la FAO, et Yannick Glemarec, directeur exécutif du Fonds vert pour le vlimat.
La proclamation de cette journée internationale fait suite à l’adoption d’une résolution, présentée par le Maroc, à l’Assemblée générale des Nations unies à New York le 3 mars 2021. Une résolution adoptée par consensus de tous les États membres et par laquelle le Maroc a mobilisé la communauté internationale autour de cette cause de la sauvegarde et du développement de l’arganier. Cette résolution onusienne reconnaît la contribution colossale du secteur de l’arganier dans la mise en œuvre des 17 objectifs de l’agenda 2030 et la réalisation du développement durable dans ses trois dimensions : économique, sociale et environnementale. Elle met également en exergue le rôle de ce secteur dans l’autonomisation et l’émancipation de la femme rurale, le renforcement de l’économie solidaire, l’éradication de la pauvreté et le développement humain à travers le soutien et la promotion du rôle des coopératives et des autres formes d’organisation agricole actives dans le secteur de l’arganier.
Sylvia Lopez-Ekra met en avant la contribution de l’arganier dans la croissance économique
Le Maroc a célébré lundi la première Journée internationale de l’arganier. Une célébration désormais instaurée depuis la proclamation, le 3 mars dernier, de la date du 10 mai dernier de chaque année comme Journée internationale de l’arganier par l’Assemblée générale des Nations unies suite à une résolution présentée par le Maroc et coparrainée par 113 États membres. Dans ce sens un événement virtuel a été organisé par la Fondation Mohammed VI pour la recherche et la sauvegarde de l’arganier.
Dans un discours prononcé à cette occasion, Sylvia Lopez-Ekra, coordinatrice résidente de l’ONU au Maroc, a passé en revue les différentes étapes ayant marqué la valorisation du savoir-faire concernant l’arganier en commençant par la désignation d’une journée internationale de l’arganier en remontant à 1988, année qui marque la reconnaissance du caractère exceptionnel de cet arbre par les Nations unies. La même intervenante a mis par ailleurs en exergue le rôle très important de cet arbre, son écosystème et sa culture dans la réalisation des trois dimensions du développement durable – économique, sociale et environnementale – en contribuant ainsi à la réalisation des 17 objectifs de développement durable au niveau local et national.r>«L’arganier assure la génération de revenus aux populations rurales, contribuant ainsi à l’éradication de la pauvreté (ODD 1), à la sécurité alimentaire (ODD 2), à une meilleure santé (ODD 3) et à un meilleur accès à l’éducation (ODD 4), réduisant ainsi les inégalités (ODD 10). Depuis le 13e siècle, ce sont les femmes berbères, gardiennes d’une tradition locale transmise de génération en génération, qui fabriquent l’huile d’argan et l’amélioration des conditions de ces femmes est au cœur de la résolution du 3 mars. Nous nous devons de faire de la culture de l’argan un puissant levier d’autonomisation pour toutes ces femmes et filles, répondant ainsi aux aspirations de l’ODD 5», a-t-elle estimé.
En effet, source désormais de travail décent et de croissance économique, le secteur de l’argan contribue, comme le rappelle Mme Lopez-Ekra, à l’autonomisation économique et à l’inclusion financière des communautés locales dans les zones rurales. «Les coopératives contribuent à promouvoir les possibilités d’emploi et doivent être soutenues. Et les Nations unies au Maroc, notamment à travers le PNUD, la FAO et l’ONUDI, s’y emploient justement depuis plusieurs années en formant un nombre important de producteurs d’huile d’argan – coopératives et entreprises – sur les normes d’hygiène et sanitaires, en développant les chaines de valeur, en offrant un appui technique personnalisé, en facilitant l’accès au marché national et international et enfin en aidant à obtenir la certification biologique. Ces initiatives ont perduré durant la pandémie et ont aussi contribué à atténuer l’impact de la crise sanitaire sur la population» rappelle à ce titre la même responsable.
Yousra Amrani