Économie

Le chiffre d’affaires du secteur fond de 75%

L’industrie de l’évènementiel calcule ses dégâts. Selon une étude sur l’impact de la Covid-19 sur le secteur, 93,5% des acteurs estiment qu’il s’agit de la pire conjoncture qu’ils n’aient jamais connue. Conséquence, une baisse de plus de 75% de leur chiffre d’affaires, une réduction des effectifs d’environ 55% et un recours massif au crédit. Pour la profession, le report des échéances de crédits pour 2020 et 2021 sans intérêt et une exonération totale des charges fiscales et sociales sont la panacée pour apercevoir le bout du tunnel.

14 Février 2021 À 18:49

Le secteur de l’évènementiel agonise. La crise sanitaire avec les restrictions que celle-ci impose a mis en arrêt l’ensemble de l’activité. Afin d’évaluer l’impact sur l’industrie de l’événementiel, le Groupement professionnel des prestataires de l’évènementiel au Maroc (GPPEM) a mandaté le cabinet VQ pour mener une étude globale sur l’activité. Il en ressort que 93,5% des acteurs estiment qu’il s’agit de la pire conjoncture qu’ils n’aient jamais connue. Ce qui s’est traduit par une baisse de plus de 75% de leur chiffre d’affaires, une réduction des effectifs d’environ 55% et un recours massif au crédit.r>L’étude relève, en outre, une tendance à la vente par nombre de prestataires de leurs biens immobiliers et mobiliers afin d’amortir les effets de cette situation jugée «catastrophique». L’enquête qui a porté sur un échantillon de 206 professionnels du secteur montre que l’industrie de l’événementiel a été la plus touchée avec 93,5% d’impact négatif comparativement aux autres secteurs économiques (83,5%). Par ailleurs, au vu de leurs obligations contractuelles et/ou salariales, les entreprises du secteur affirment avoir recouru massivement au crédit bancaire et aux aides de l’état sollicitées par 63% des sondés. Ces derniers estiment que ces ressources sont «insuffisantes et non régulières». r>Le recours au crédit a concerné exclusivement Damane Oxygène (30% des demandeurs) et Damane Relance (20%). «Il ressort de ces chiffres (crédits et aides publiques) qu’une bonne partie des acteurs de l’événementiel a privilégié les recours domestiques pour renflouer leurs trésoreries (aide familiale et amis, outre la vente de biens immobiliers et mobiliers), sachant que les acteurs de l’évènementiel ont dû subir le règlement de différends à l’amiable (60% des litiges) pour éviter les procédures judiciaires longues et onéreuses», développe l’étude. Un état de fait qui reflète un «véritable sinistre» que les professionnels semblent ne plus supporter et a conduit et continue de conduire à la fermeture de nombreuses entités. D’ailleurs, avance l’étude, 35% des entreprises du secteur ont opté carrément pour l’abandon de leurs activités.

Les revendicationsr>Pour pouvoir entrevoir le bout du tunnel, la profession brandit un certain nombre de revendications. Elle réclame la consolidation et le renforcement des aides aux salariés, en tenant compte de l’échelle des salaires selon le cadre et la compétence et une exonération totale des charges fiscales et sociales pour les exercices 2020 et 2021. Autres revendications : le report des échéances bancaires de 2020 et 2021 sans intérêt et l’octroi de crédits sans intérêts pour les entreprises du secteur qui en auront recours durant l’année 2021. 

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