Régions

La cité ismaélienne poursuit sa mue industrielle

26 Août 2021 À 20:49

Réputée pour sa vocation agricole et en tant que destination touristique culturelle, la ville de Meknès nourrit, depuis quelques années, l’ambition de devenir un pôle industriel compétitif et attrayant pour de grandes entreprises opérant dans divers domaines. En ce sens, la cité ismaélienne, qui est l’une des plus importantes régions agricoles au Maroc en termes de production, est désormais devenue un véritable pôle industriel émergent, à la faveur des efforts déployés par les départements ministériels concernés et les instances élues.r>En effet, la capitale ismaélienne et sa région ambitionnent de devenir un Eldorado de l’industrie automobile, avec l’installation de plusieurs groupes internationaux, dont Yazaki, Delphi et Yura. Le dernier en date est le géant américain du secteur automobile «Lear Corporation», qui a annoncé le renforcement prochain de sa présence dans le Royaume. L’équipementier automobile américain vient de créer, en effet, une nouvelle filiale spécialisée dans la fabrication de composants automobiles. Un investissement qui vise à renforcer son projet de développement au Maroc, à travers l’entrée en service d’une sixième usine marocaine d’ici fin 2021.r>Le nouveau projet, qui devrait être réalisé dans la zone industrielle Sidi Bouzekri sur une superficie de 5.800 m², prévoit la création de 200 postes d’emploi qui viendront s’ajouter aux 15.000 que compte le groupe au Maroc, notamment à Tanger où il s’était installé pour la première fois en 2003.r>Un tel résultat a été atteint grâce aux avantages préférentiels que Meknès offre aux investisseurs, notamment la disponibilité d’un foncier à un coût compétitif, une main d’œuvre qualifiée, un cadre de vie attractif, outre un bon niveau de connectivité aux principaux ports de Kénitra, de Casablanca et de Tanger Med. À Meknès, les opportunités du secteur de l’automobile sont ainsi nombreuses grâce à l’optimisation de la chaîne logistique des constructeurs et un capital humain formé et qualifié, avec un turn-over de -1%.r>En parallèle à l’automobile, les secteurs de l’agroalimentaire, du textile et habillement, des matériaux de construction et des produits pharmaceutiques et cosmétiques offrent également de belles opportunités de développement au niveau de la région. Ces opportunités sont à saisir, notamment dans le cadre des stratégies adoptées au niveau régional et local, mais aussi du Plan de relance industriel (2021-2023), qui constitue une nouvelle stratégie adoptée par le ministère de tutelle et reposant sur l’instauration d’une politique de substitution aux importations, le renforcement du capital marocain dans l’industrie et la décarbonation de l’industrie pour préserver et renforcer l’export.r>Pour tirer son épingle du jeu, au vu de la rude concurrence des autres pôles au niveau national, Meknès a investi dans le renforcement de son infrastructure en créant des zones industrielles à vocations diverses, dont l’Agropolis (130 ha), Mejjat (57 ha) et la zone de Sidi Slimane Moulkifane (24 ha).r>Des quartiers industriels ont également vu le jour à Aïn Slougui (18 ha), route de Moulay Driss (40 ha), Lafarge Ciments (300 ha), Sidi Saïd (13 ha), route r>d’El Hajeb (120ha) et route d’Agouraï (13 ha), en plus des zones d’activités économiques à Borj Moulay Omar (1 ha) et à Oujah Arouss (25.370 m²). Ce réseau de zones et de quartiers industriels sera renforcé par la création, prochainement, d’une zone industrielle à Ouislane sur une superficie de 65 ha. 

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