05 Octobre 2021 À 20:06
La loi régissant les manifestations au Maroc est devenue obsolète. Tel est le constat formulé par la présidente du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), Amina Bouayach. Intervenant à l’occasion d’une table ronde organisée autour du thème de la promotion et de la protection des droits de l’Homme dans le cadre des manifestations pacifiques, tenue en marge de la 48e session du Conseil des droits de l’Homme, la présidente du CNDH a appelé à une concertation ouverte sur les nouvelles formes d’expression publique, dont la seule condition à son exercice doit être celle du pacifisme et du respect des droits universels. Faisant état d’une évolution dans l’exercice de la protestation pacifique, avec l’essor de l’utilisation des réseaux sociaux, Mme Bouayach a souligné que ce modèle d’expression émergent se développe à un rythme rapide, cristallisant les revendications d’individus ou de groupes. «Les réseaux sociaux sont devenus des plateformes de concertation et d’action, et l’espace premier d’interrogation des politiques publiques», a-t-elle dit, faisant savoir que «lors du dernier confinement, le CNDH a enregistré presque 3.300 manifestations décidées en ligne et débattues, en amont, dans l’espace digital».