Enseignement

Le coaching scolaire, un accompagnement efficient sur la voie de la réussite

C’est le rêve de tout parent de voir son enfant réussir sa scolarité. Malheureusement, tous les enfants n’ont pas les mêmes aptitudes et, pour nombre d’entre eux, le parcours scolaire ne risque d’être qu’un long chemin chaotique et ennuyeux. À moins de s’en remettre aux experts.

22 Avril 2021 À 02:06

Si les parents ont un rôle à jouer dans la réussite scolaire de leur progéniture, ils n’ont pas toujours la possibilité d’y consacrer le temps et l’effort qu’il faut, et encore moins quand certaines complications difficiles à gérer surgissent.r>Difficultés scolaires, manque de confiance en soi, baisse de motivation, stress, besoin d’orientation… sont autant de signaux inquiétants qui nécessitent le recours à un professionnel en coaching scolaire.r>«Le coach scolaire aide l’enfant en difficulté scolaire à se constituer un cadre ou à trouver la motivation pour réussir ses devoirs, à gager en confiance en soi, en autonomie…», indique Jihane Benslimane, experte en management et directrice exécutive Hera Consulting Group. «Les enfants rencontrent parfois des difficultés durant leur scolarité ou dans une matière particulière. Cela peut être la conséquence d’un problème au niveau des cours (une incompréhension ou le manque de concentration de l’enfant à l’école) ou un souci au niveau de la préparation aux contrôles ou la manière d’appliquer les devoirs. Plusieurs causes sont possibles, mais la plus fréquente chez l’enfant est le manque de motivation», ajoute-t-elle, précisant toutefois que le coaching scolaire reste une solution complémentaire aux méthodes pédagogiques comme les cours particuliers, le soutien scolaire ou le tutorat.

Selon Jean-Yves Arrivé, psychologue, consultant RH et coach, le coaching est plutôt adapté aux demandes qui touchent à un comportement, une manière d’être ou de faire. «C’est le cas pour un adolescent qui a du mal à gérer son stress, ses émotions, à vaincre sa timidité, son isolement. La préparation des oraux, les difficultés à travailler en groupe font partie de ce type de demande», explique-t-il. «Cela peut également correspondre à un besoin de travailler sur le sens des apprentissages, la motivation à apprendre, à trouver ses propres intérêts pour s’impliquer dans son travail scolaire», signale l’expert.r>Le coach scolaire est aussi recommandé pour définir une orientation scolaire ou élaborer un projet professionnel, s’accordent à dire les deux professionnels.r>D’ailleurs, ce type de coaching, dit coaching d’orientation, est le plus présent pour les collégiens et lycéens, comme le souligne Jihane Benslimane. «Le coach pousse le collégien ou le lycéen par l’intermédiaire de questionnements ouverts, de méthodes spécifiques comme le jeu de cartes métiers, les tests, le Mind Mapping, la PNL, la synergologie, la morphogestuelle ou les échanges de se poser les questions essentielles et d’en structurer les réponses pour construire un parcours scolaire et éventuellement plus tard un parcours professionnel», détaille-t-elle.

Jean-Yves Arrivé confirme de son côté que les élèves du secondaire sont les réels bénéficiaires d’un coaching scolaire «sérieux». Car, explique-t-il, ceux-ci sont plus aptes à exprimer leur demande et à expliquer leurs difficultés. «Rappelons-le, le coach n’est pas un conseiller. Il ne sait pas ce qui est bien pour son jeune client. Il va en revanche lui proposer de construire un plan d’action et l’aider dans la mise en œuvre, l’accompagner dans sa réflexion, analyser avec lui les difficultés rencontrées, valoriser les succès», relève-t-il. «Le coach va aider l’élève ou l’étudiant à trouver sa voie en s’intéressant à ses passions, ses talents, son ambition profonde et sa personnalité tout en respectant son entourage», renchérit Jihane Benslimane. «Ce type d’accompagnement est bien entendu personnalisé et apporte une autre vision que celle de l’école ou la famille. L’enfant a un moment ou un espace où il peut exprimer ses angoisses, ses impasses, ses difficultés ou encore ses doutes sans craindre une réaction ou une émotion externe», précise-t-elle.

Comment choisir le professionnel adéquat ?r>Ce qu’il faut garder à l’esprit, c’est que le coaching scolaire est un métier à part entière. De ce fait, recommande Jihane Benslimane, la recherche de ce professionnel doit porter sur des organismes ou une expérience en formation, en apprentissage, en enseignement ou du travail avec les jeunes. «Il est important de s’informer sur son parcours, sa formation, ses diplômes, l’association professionnelle dont il fait partie, ses certifications ou ses formations diplômantes et les témoignages de ses clients», insiste l’experte tout en précisant que la formation et la qualité de ce service ont un prix.r>«Afin de choisir le bon coach, il est important de rappeler que ce professionnel n’est pas là pour mettre en avant les meilleures études ou encore le meilleur parcours scolaire, mais plutôt de répondre aux besoins spécifiques de l’enfant ou de l’étudiant. Aussi, il est primordial d’avoir un “bon feeling” et une entente harmonieuse entre le coach et le coaché», a-t-elle relevé.

«Le coaching n’est pas une activité réglementée. Tout le monde peut se déclarer coach ! C’est d’ailleurs bien le problème, pour toutes les formes de coaching, notamment tant que les associations professionnelles n’existent pas», déplore Jean-Yves Arrivé. À ce titre, il préconise aux parents de s’assurer que le professionnel recherché justifie d’une formation sérieuse en coaching, qu’il connaisse bien le système éducatif et ses contraintes et qu’il soit préparé à travailler avec des adolescents qui vivent souvent une période difficile de leur développement personnel. De plus, le coach indiqué est quelqu’un qui, selon lui, ne travaille pas en solo, mais en équipe pluridisciplinaire, avec un psychologue et un orthophoniste et qui, comme tous les coachs, est supervisé !r>«Donc, pour les parents, trouver un vrai coach est un souci et ils doivent être vigilants, d’autant que le contenu des séances est confidentiel et qu’ils peuvent s’inquiéter légitimement de laisser un tiers travailler avec leur enfant», conclut-il. 

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«Le besoin en coaching scolaire s’est renforcé avec la pandémie actuelle»

«La société évolue et nos jeunes aussi. Les élèves des précédentes décennies ne sont pas les élèves d’aujourd’hui. De nos jours, ils ont un niveau de conscience et de communication surprenant. De ce fait, les élèves ne trouvent plus de réponses suffisantes dans les établissements scolaires. Ils ont besoin d’être écoutés et compris tout de suite. Toutefois, de mon point de vue, les parents n’ont pas ce temps pour cette écoute ni forcément les compétences pour les aider à appréhender leur monde avec cette nouvelle façon de penser. La parentalité se trouve perdue entre les différentes contraintes, les différents organismes et l’environnement digital. De plus, la pandémie a créé un rythme décalé de scolarité et de nouvelles conditions qui font que l’élève passe plus de temps à la recherche de l’information sur la tablette ou le smartphone. Or, ce moyen ne lui permettra pas de se sociabiliser ni de cadrer son besoin pour sa propre construction. Il est donc naturel de s’aider d’une méthode pédagogique complémentaire : le coaching scolaire.r>Selon mon opinion, le coaching scolaire permet de trouver des solutions à l’enfant en cas de difficultés scolaires, comportementales, d’orientation ou d’organisation. Ce besoin en coaching était déjà présent ces dernières années et s’est renforcé avec la pandémie actuelle qui se veut décompensatoire. Certains avantages supplémentaires du coaching sont nés :r>la flexibilité des horaires et des outils de communication (téléphone et visioconférence),r>la communication en langue habituelle,r>la réactivité du coach en cas de crise ou situation d’urgence,r>le meilleur rapport qualité-prix,r>le confort d’être à la maison,r>la possibilité de coaching en groupe,r>le gain de temps et un support sous 24 heures.»

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