10 Août 2021 À 16:58
La qualité des créances sur les ménages s’est nettement détériorée en 2020, sous l’effet des répercussions de la crise sanitaire. Selon les données de Bank Al-Maghrib (BAM), l’encours des créances en souffrance des particuliers a ainsi fortement progressé courant 2020 pour culminer à 35,5 milliards de dirhams, soit une progression de 21% sur un an contre 9,7% en 2019 et 14,1% en 2018 (ou un surplus de 6,2 milliards de DH). Le taux de défaut qui en résulte s’est élevé du coup à 9,6% après 8,2% en 2019 et 7,8% en 2018 et 7,3% en 2017. Dans ce tableau, les banques et les sociétés de financement détiennent 33,7 milliards de dirhams de prêts non performants sur les Marocains résidents. Un montant qui aura connu une hausse importante en 2020 de 20,9% après 9,9% enregistrée en 2019. Résultat des courses : le taux des créances en souffrance ressort à 9,6%. L’accroissement des défauts de paiement des ménages auprès des banques a été de 19,2% en 2020, pour un montant total de 28 milliards de dirhams. Cette croissance a été de l’ordre de 23,9% pour les prêts à l’habitat et 10,2% pour les prêts à la consommation. Ainsi, les taux de créances en souffrance de ces deux types de crédit ont été de l’ordre de 8,1% et 12,3% respectivement. Au niveau des sociétés de crédit à la consommation, le montant des créances en souffrance s’est établi à 7,5 milliards de dirhams, soit un taux de défaut de 12,7% contre 10,2% une année auparavant. Notons que la montée des défauts de paiement des ménages auprès des banques a été de 19,2% en 2020, pour un montant total de 28 milliards de dirhams. Cette croissance a été de l’ordre de 23,9% pour les prêts à l’habitat et 10,2% pour les prêts à la consommation. Ainsi, les taux de créances en souffrance de ces deux types de crédit ont été de l’ordre de 8,1 et 12,3%, respectivement. Du côté des sociétés de crédit à la consommation, le montant des créances en souffrance s’est établi à 7,5 milliards de dirhams, soit un taux de défaut de 12,7% contre 10,2% une année auparavant. S’agissant du moratoire de crédit à la faveur des ménages, ils portaient à fin décembre 2020 sur 469.273 dossiers ayant concerné un encours de 67,3 milliards de dirhams. Près de 69% de ces crédits ont été complètement normalisés et 19% ont connu des impayés (ne présentant pas encore les critères de défaut) et 6% se sont transformées en créances en souffrance.
Décélération de la dette globale des ménages
L’encours de la dette globale des ménages s’est accru de 2,9% à 369 milliards de dirhams en 2020. Elle ressort ainsi en nette décélération par rapport au niveau de progression de 5% enregistré en 2019 et 5,7% en 2018 et 4,9% en moyenne sur les cinq dernières années. Cette dette, composée des crédits à l’habitat et de consommation accordés par les banques et les sociétés de financement, représente plus que le tiers du portefeuille crédit de ces institutions. Selon la Banque centrale, son évolution limitée en 2020 recouvre une hausse modérée des prêts immobiliers résidentiels (4,6%) et une légère baisse des prêts à la consommation (-0,2%). En temps de crise et des incertitudes qui y sont associées, une partie des ménages aurait tendance à reporter ses projets d’acquisition des biens immobiliers et à limiter son endettement pour la consommation lorsqu’il y a peu d’occasions de dépenser. Le montant moyen par ménage s’est ainsi établi à 43.640 dirhams contre 43.458 dirhams en 2019 et 42.500 en 2018.