Économie

Le creux de la vague pour le climat des affaires

Climat des affaires morose pour les industriels lors des derniers mois de 2020. 43% d’entre eux le jugent défavorable et moins de la moitié le trouve normal au 4e trimestre 2020, selon un sondage de Bank Al-Maghrib. Le jugement défavorable est plus net (67%) dans le textile&cuir, mais moins accentué (20%) dans l’électrique&électronique.

09 Février 2021 À 20:58

L’environnement des affaires dans l’industrie s’est nettement dégradé lors des derniers mois de 2020 aux yeux des industriels. En effet, 43% des entreprises jugent le climat général des affaires dans l’industrie défavorable et moins de la moitié (49%) le considère normal au 4e trimestre 2020, selon un sondage réalisé par Bank Al-Maghrib (BAM) auprès des chefs d’entreprises opérant dans l’industrie. À comparer avec les taux observés au 3e trimestre 2020 et au 4e trimestre 2019, avec, respectivement, 91 et 89% des sondés qui évoquaient un climat des affaires normal.r>Au dernier trimestre de l’année écoulée, le jugement défavorable est plus net (67%) dans le textile&cuir et moins accentué (20%) dans l’électrique&électronique, font ressortir les résultats trimestriels de l’enquête de conjoncture publiée par la Banque centrale.r>Dans le détail, le sondage de BAM a passé en revue cinq aspects de ce climat général des affaires. Le premier concerne les conditions de production. Il en ressort que les conditions d’approvisionnement auraient été normales selon 77% des patrons sondés et difficiles pour 21%. Pour le stock des matières premières et demi-produits, il aurait été à un niveau normal dans l’ensemble des branches d’activité.r>S’agissant de l’évolution des effectifs employés durant les trois derniers mois, les dirigeants d’entreprises industrielles évoquent une stagnation. Pour les trois prochains mois, 73% des industriels s’attendent à une stagnation des effectifs employés et 17% à un recul.r>Le 2e aspect porte sur les coûts de production. Au 4e trimestre 2020, les coûts unitaires de production auraient stagné selon 59% des industriels et connu une augmentation selon 33%.r>Le 3e paramètre est la situation de la trésorerie. Celle-ci a été jugée normale par 55% des chefs d’entreprises et difficile par 44%.r>Le 4e aspect concerne les conditions de financement. Le sondage de BAM montre que l’accès au financement bancaire a été jugé normal par 81% des industriels et difficile par 17%. Il relève également que le coût du crédit aurait stagné selon plus de 80% des patrons sondés. Le 5e porte sur les dépenses d’investissement. Celles-ci auraient fait du surplace selon plus de la moitié (51%) des industriels et une baisse selon 30%. Pour le prochain trimestre, les industriels anticipent une stagnation des dépenses d’investissement. 

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