04 Mars 2021 À 01:04
La cybersécurité doit faire partie intégrante de tout processus de transformation digitale. Et pour cause, la crise actuelle entraînera de nombreux changements structurels et stratégiques dans le paysage des attaques ciblées, notamment en raison d’un élargissement des zones touchées, selon Kaspersky, leader mondial de la sécurité informatique. En effet, selon la sixième édition du Baromètre annuel du CESIN, une enquête sur la cybersécurité des grandes entreprises françaises, «la crise sanitaire apporte de nouveaux risques, 35% d’augmentation des crises lui sont liées, et notamment 37% sont attribués à la généralisation du télétravail». De plus, avec l’avancement de la technologie, de nouveaux vecteurs d’attaque verront le jour : ciblage des réseaux et recherche de vulnérabilités 5G. Ces nouvelles menaces s’accompagnent d’une accélération des campagnes d’attaques.
À titre d’exemple, au Maroc, rien que sur la journée du 23 février, le Maroc a subi 99.325 cyber-attaques, selon les données en temps réel fournies par Kaspersky. Le chiffre fait froid au dos ! Le virus qui s’en prend le plus au Royaume est Trojan.WinLNK.Agent.qj (nom attribué par Kaspersky). À lui seul, ce virus est responsable de près de 10% des attaques.r>Face à la montée évidente des risques, des initiatives sont organisées un peu partout au Maroc pour renforcer la protection des entreprises, notamment les TPE. La dernière en date concerne le collectif Blackbelt, une association sans but lucratif d’une douzaine de chefs d’entreprises experts dans le domaine du digital. Son objectif : apporter des solutions aux organisations qui souffrent de la situation actuelle et qui considèrent la transformation digitale comme une priorité fondamentale. Le collectif apporte ainsi son aide dans les domaines de la transformation digitale, l’innovation, l’inbound marketing, la cybersécurité, l’automatisation des processus, la communication digitale, la lead generation, le référencement, le mobile, le cloud, l’UX, les outils technologiques de pointe et la culture digitale.r>Ainsi, les experts Blackbelt ont aussi contribué à former les startups d’Impact Lab - impactlab.africa, un incubateur qui vise à accélérer le développement de nouveaux modèles sociaux et économiques en Afrique pour un impact durable. Avec son partenaire the Moroccan Internet Society, le collectif a également participé à l›Initiative de politique et de régulation pour l’Afrique digitale (PRIDA), fruit de la coopération de l›Union africaine et l›Union européenne. Enfin, ils ont aussi accompagné 32 TPE marocaines, grâce à l’expertise de CapValue en cyber sécurité (www.lematin.ma), pour les aider à mettre en place des dispositifs sécurisés du télétravail et assurer le maintien de leurs activités durant la période post-Covid-19.r>La cybercriminalité coûte chaque année plus de 4 milliards de dollars à l›Afrique, selon Mohamed El Nemr, chargé du Milieu de travail moderne et sécurité chez Microsoft Moyen-Orient, Afrique et marchés émergents. «Le plus problématique cependant, c›est que la vulnérabilité du continent ne fait que s’accroître à cause des mesures de sécurité qui sont adoptées et qui demeurent à la fois faibles et dépassées», explique-t-il. Pourtant, la cybersécurité commence par de simples gestes, comme celui d’utiliser des antivirus. Sur ce registre, les Marocains ont encore du chemin à parcourir : ils ne sont que 8% à le faire, selon une enquête réalisée par Immersion en collaboration avec Kaspersky (www.lematin.ma). Et l’on est encore loin de la prise de conscience généralisée, puisque seuls 19% pensent que ce type de solutions est indispensable.