28 Mars 2021 À 20:46
Management & Carrière : La crise liée à la pandémie a transformé le monde du travail et, par conséquent, la notion même de l’immobilier professionnel. Quelle est votre lecture de ce constat ?r>Tout le monde savait que la pandémie de la Covid-19 allait transformer durablement les économies dans le monde. Le secteur de l’immobilier professionnel ne fait pas l’exception. Le confinement, qui a conduit au télétravail dans des milliers d’entreprises dans le monde, a ouvert le champ à une réflexion en profondeur sur les conséquences du «home work». Que ce soit en termes de performance, de bien-être des collaborateurs, ou de gestion des espaces bureaux, il a forcé les directions à remettre en cause le paradigme du 100% présentiel.
Ce revirement vers le télétravail, vous le voyez comme étant une tendance liée à la pandémie ou une pratique qui va perdurer ?r>À l’international, plusieurs études démontrent que le télétravail devrait s’installer durablement dans le paysage. Celle menée par l’Association française des DRH et le Boston Consulting Group sur les nouveaux modes de travail suite à la crise de la Covid-19 révèle que 85% des DRH interrogés indiquent que le développement du télétravail est souhaitable et 82% estiment désormais davantage de postes «éligibles» actuellement. D’après une autre étude de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec), 83% des cadres désirent «télétravailler à l’avenir». Toutefois, conscients des risques liés à l’isolement, au burn-out, à la charge de travail… ils appellent à l’adoption d’un «modèle whybride».r>Pour sa part, l’étude de Cisco intitulée «Le futur des collaborateurs» explique qu’avant le confinement, seulement 4% des Français interrogés avaient la possibilité de télétravailler à leur guise. Aujourd’hui, la majorité d’entre eux espèrent conserver l’autonomie acquise, tout en pouvant choisir l’option qui leur convient le mieux. Ils sont, en effet, 88% à vouloir définir comment et quand ils utilisent les espaces de bureau, tout en combinant le travail à distance.
Quelle est la situation au Maroc ?r>Au Maroc, bon nombre d’entreprises (médias…) ont décidé, même après le déconfinement en juin 2020, de donner la possibilité à leurs salariés de travailler de chez eux. Si le mouvement n’est qu’à ses débuts, la transformation des mentalités au Maroc dans le rapport à l’espace travail est en marche. Longtemps considérée comme un moyen de contrôler le travail et l’implication des salariés, la présence au bureau est remise en cause par l’expérience du confinement. Il est aujourd’hui admis que le «home work», loin de diminuer la productivité des équipes, et dans une bonne proportion permet d’améliorer le bien-être des collaborateurs.r>Mieux encore, la récession économique engendrée par la Covid-19 a poussé les entreprises à déployer des plans de sauvetage passant, entre autres, par la réduction des effectifs, le gel des nouveaux recrutements, mais aussi, est c’est un trait saillant de cette crise, une réduction des espaces bureaux. Chez Yasmine Immobilier, nous constatons que 90% des demandes de multinationales qui nous contactent pour la location de bureaux ont reçu comme directive de réduire de 50% leurs espaces bureaux d’ici fin 2021.r>Ceci augure d’une transformation du besoin des entreprises à l’ère post-Covid en matière d’immobilier professionnel. En effet, le dogme d’un bureau par responsable ou directeur est derrière nous. Les espaces partagés, agiles et modulables deviennent la règle. La présence au bureau passe du 100% obligatoire aux 2 à 3 jours par semaine, avec roulement entre les équipes. Seules les équipes Finance ou RH doivent assurer une présence continue au travail.
Quelles sont les solutions à proposer du côté des professionnels de l’immobilier ?r>Au niveau de la Tour Jasmin, par exemple, (Plateaux bureaux développés à Casa Anfa par Yasmine Immobilier), le fait d’avoir la possibilité de louer des bureaux de 200 m² paraissait, en 2019, être une hérésie pour les experts immobiliers. Or aujourd’hui, 9 mois après la livraison du bâtiment, nous constatons que cela répond parfaitement aux besoins de réduction des espaces bureaux des entreprises. S’il est vrai qu’une partie de la Tour Jasmin accueille le siège de Manpower sur une grande superficie, la majorité des autres entreprises qui s’y installent s’orientent vers les bureaux de 200 m².
La Tour Jasmin, un exemple d’espaces modernes à usage professionnel
La Tour Jasmin, une signature de Yasmine Immobilier, est la nouvelle adresse d’affaires au cœur de Casa Anfa, à proximité de Casablanca Finance City (CFC), reconnue comme la première place financière en Afrique et partenaire des plus grands centres financiers internationaux. Cette première Tour végétale dédiée à l’usage professionnel, dans la région d’Afrique du Nord et Moyen-Orient, vient d’accueillir son premier locataire. Il s’agit du groupe Manpower qui vient d’y installer son siège sur deux étages totalisant une superficie de 800 m². D’autres entreprises ont également fait confiance à Yasmine Immobilier en choisissant la Tour Jasmin comme siège, notamment des multinationales opérant en Afrique. Pour faire profiter davantage les occupants de ces espaces de travail de plus de commodités, d’équipements et de bien-être, ce projet offre des ouvertures vers l’extérieur, des bureaux complètement ouverts à la lumière, un raccordement à la fibre optique, un confort acoustique et thermique, etc. Aussi, pour assurer la sécurité des usagers et des visiteurs, un dispositif sanitaire est déployé pour s’adapter à la situation actuelle liée à la crise sanitaire. Du haut de ses huit étages, la Tour Jasmin est habillée d’un garde-corps dont le motif est inspiré du Jasmin, dans une forme organique et une dentelle finement conçue. Cette dentelle a été un défi technique et a nécessité 2 ans de R&D. Elle a été entièrement réalisée au Maroc par des équipes qui allient le savoir-faire artisanal et la technologie de pointe avec l’utilisation d’un robot soudeur 5 axes.