09 Septembre 2021 À 22:00
La Covid-19 a entraîné la plus grande perturbation du mode d’enseignement imposant la formation en distanciel comme une alternative viable. Réussir ce type de formation dépend, certes, de moyens et méthodes capables d’assurer la continuité pédagogique au même titre que la formation en présentiel. C’est la raison d’être le décret n° 2.20.474 relatif à l’enseignement à distance publié au dernier Bulletin officiel n° 7019 visant à établir un cadre réglementaire de l’offre de l’enseignement à distance au profit des apprenants des établissements d’enseignement, de formation scolaire, professionnelle et universitaire. Ledit projet, rappelons-le, a été adopté par le Conseil du gouvernement réuni le jeudi 15 juillet dernier, et s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la loi-cadre 51-17 réformant le système d’éducation, de formation et de recherche scientifique, de la loi n° 01-00 portant organisation de l’enseignement supérieur, de la loi n° 06-00 formant statut de l’enseignement scolaire privé, la loi 00-7 portant création des Académies régionales d’éducation et de formation, de la loi portant statut de la formation professionnelle privée… Ce décret détermine les conditions et modalités d’enseignement à distance au profit des apprenants dans les établissements d’enseignement scolaires, de formation professionnelle et les universités au niveau du secteur public et privé. r>Réparties sur 18 articles, les dispositions du nouveau décret apportent un éclairage sur la particularité de ce mode d’enseignement dont la mise en œuvre a été activée et accélérée par la crise sanitaire.
De prime abord, le texte donne une définition claire à ce type de formation. Son premier article stipule : L’apprentissage à distance vient en complément de l’enseignement présentiel. Il s’agit d’une forme d’enseignement dispensée par les établissements d’enseignement et de formation, de façon temporaire ou permanente, en utilisant les nouvelles technologies de l’information et de la communication de pointe assurant ainsi la continuité pédagogique. Et de préciser que le recours à ce mode d’enseignement doit se faire selon les modalités définies en application de la décision de l’autorité gouvernementale concernée. Et ce n’est pas tout, la tutelle se chargera de dresser une stratégie prévisionnelle d’apprentissage à distance qui doit être prise en compte lors de la programmation de la «création» des établissements scolaires d’enseignement et de formation. Quant aux modalités de l’offre de l’enseignement à distance, elles sont régies par les dispositions de l’article 5 dudit décret qui s’est penché également sur le corps pédagogique – enseignants, professeurs, formateurs, chercheurs et cadres – habilité à assurer l’enseignement à distance. Pour réussir cette opération, une instance d’encadrement, de suivi et de surveillance pédagogique est constituée à cet effet.
Le document précise, par ailleurs, que l’enseignement à distance est soumis aux mêmes dispositions législatives et réglementaires en vigueur fixant l’apprentissage en présentiel, notamment en ce qui concerne l’organisation de l’année scolaire et universitaire.r>S’adressant aux bénéficiaires de la formation en distanciel, l’article 10 insiste sur le respect des règles de bonne conduite lors des cours dispensés à distance. Tout manquement à ces règles expose les récalcitrants à des poursuites légales. De même, les familles et associations de parents d’élèves sont également invitées à renforcer l’enseignement à distance.r>Pour rappel, le ministre de l’Éducation nationale, de la formation professionnelle, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Said Amzazi, a tenu mardi 7 septembre une réunion avec les représentants des associations de parents d’élèves au niveau national notamment la Fédération nationale des associations de parents d’élèves au Maroc (FNAPEM), de la Fédération nationale marocaine des associations de parents d’élèves (FNMAPE), de la Confédération nationale des associations de parents d’élèves au Maroc (CNAPEM) et du Conseil national des élus des associations de parents d’élèves.
Cette réunion a été l’occasion pour ces instances représentatives d’appeler au renforcement des cours de soutien et de révision à travers les sites du ministère et les chaînes de télévision dédiés à cette opération. Objectif : assurer un bon déroulement et préparation de l’année scolaire 2021-2022.