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Expert péruvien : La décision espagnole d’accueillir secrètement le dénommé Brahim Ghali pourrait nuire aux «bonnes» relations entre Rabat et Madrid

03 Mai 2021 À 20:03

La décision espagnole d’accueillir secrètement le chef des séparatistes Brahim Ghali pourrait nuire aux «bonnes relations d’amitié et de coopération» entre Rabat et Madrid, a indiqué l’expert péruvien en relations internationales, Ricardo Sanchez Serra, notant que le régime militaire algérien tente en permanence de créer des «troubles» dans les relations maroco-espagnoles. Dans un article publié par le quotidien péruvien «La Razon», M. Sanchez Serra a souligné que l’«accueil secrètement» par l’Espagne du dénommé Brahim Ghali reflète un «mépris» à l’égard des lois espagnoles et du droit international, mais aussi «un véritable acte d’hostilité contre le Maroc». Et d’insister que le chef séparatiste est «l’un des criminels les plus dangereux du polisario et est accusé de génocide, de crimes contre l’humanité, meurtre, viol, enlèvement, entre autres».

En faisant valoir de soi-disant «raisons humanitaires», l’Espagne a autorisé l’entrée sur son territoire «d’un criminel sous une fausse identité, un faux passeport et un faux nom pour éviter son arrestation et sa comparution devant la justice espagnole», a ajouté l’expert. Pour lui, «l’Espagne est tombée dans le piège de l’Algérie en provoquant un incident embarrassant pour Madrid», le régime algérien cherchant «à créer des troubles dans les relations maroco-espagnoles de longue date». Il s’agit d’«un régime militaire (algérien) qui use de ruses pour déstabiliser le Maroc et détourner l’attention de ses problèmes sociaux internes et du mouvement de protestation qui revendique un État civil et un avenir meilleur», a-t-il poursuivi.

L’Espagne est pourtant consciente que l’Algérie «est responsable du différend régional autour du Sahara et qu’elle est une partie du processus visant à parvenir à un règlement de ce problème», a affirmé l’auteur de l’article, notant que le régime algérien œuvre à faire durer ce conflit artificiel «aux dépens de l’intégration économique, de la paix et de la sécurité régionales, et des droits des populations détenues dans les camps de Tindouf sur le territoire algérien».

M. Sanchez Serra, qui a déjà visité les camps de Tindouf, a fait observer que «tout le monde sait que l’Algérie a créé, finance, héberge, arme et soutient diplomatiquement et médiatiquement le polisario. De même, l’Algérie met à la disposition des dirigeants du groupe séparatiste des jets privés et des passeports falsifiés». «Ce qui est étonnant, c’est qu’un pays comme l’Espagne se leurre si facilement et autorise l’entrée sur son territoire d’un criminel», a-t-il martelé, rappelant que le Maroc a refusé, dans le cadre du respect de l’intégrité territoriale des pays et des relations de bon voisinage avec l’Espagne, une demande de recevoir et de tenir des réunions avec l’ancien président de la région de Catalogne, Carles Puigdemont, sans le consentement des autorités espagnoles. 

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