Culture

Exposition sur les cactus et cochenilles au Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui

Les artistes exposants présentent jusqu’au 30 septembre des informations et images sur le cycle de vie des cactus et des cochenilles. Ils tentent de transformer la sensation de disparition en un acte créatif.

03 Septembre 2021 À 19:35

Voir l’effet dévastateur de la cochenille sur le figuier de barbarie sous un angle artistique, tel est l’objectif de l’exposition collective présentée jusqu’au 30 septembre au Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui de Casablanca.r>Dans «Mémoire des cactus et mystère des cochenilles», les artistes exposants se basent sur des recherches documentaires et artistiques pour «transformer la sensation de disparition en un acte créatif et affleurer des problématiques sociales, politiques, économiques et culturelles».r>Ils tentent de valoriser artistiquement le figuier de barbarie, une ressource vitale menacée. En même temps, ils essaient de ré-évaluer la cochenille, perçue comme un insecte nuisible. Dans cette exposition, on réfléchit aussi sur les moyens de collecte et de transformation des figuiers morts. «Mémoire des cactus et mystère des cochenilles» propose une immersion dans le monde du figuier de barbarie, mais aussi dans celui de la cochenille. On peut y observer au microscope des cactus malades ou encore découvrir le cycle de vie de la cochenille, ses images microscopiques et son évolution à travers le temps. L’exposition est riche en informations et photos. Cet événement est organisé dans le cadre du projet «Mémoire des plantes et des insectes» et du Musée collectif de Casablanca qui propose un processus partagé d’écriture de l’histoire de la ville par ses habitants.r>«Depuis que l’Atelier de l’Observatoire a commencé à travailler vers le péri-urbain, à Laassilat, à 32 km de Casablanca, les artistes ont constaté la disparition des cactus. D’un vert robuste, la splendeur des cactus laisse place à des squelettes brisés, marron à noir comme terrassés par un incendie. Les artistes et commissaires de l’exposition “Mémoire des cactus et mystère des cochenilles”, Mohamed Fariji et Eugénie Forno, ont décidé d’investir la crise du figuier de Barbarie», expliquent les organisateurs de l’exposition.r>Cet événement est soutenu par les fondations Drosos et Heinrich Böll ainsi que par le Fonds arabe pour la culture et les arts (AFAC). 


 Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui

Installé au cœur du quartier historique de Casablanca, le Musée de la Fondation Abderrahman Slaoui accueille des collections uniques de bijoux anciens, affiches anciennes, enluminures et boites en cristal de bohème du 19e siècle. Ces collections sont le fruit d’une quête de vie de feu Abderrahman Slaoui, voyageur, esthète, humaniste et «découvreur de trésors».r>Au vu du succès des expositions itinérantes des affiches anciennes et de l’exposition «Maroc, Trésors du Royaume» où il a présenté des bijoux, l’idée du musée est née, pour devenir réalité quelques mois avant son décès en 2001. Le Musée Abderrahman Slaoui se veut un «cabinet de curiosité à la portée de tous, où s’exposent des trésors rassemblés lors de voyages lointains».


 L’Atelier de l’Observatoire

L’Atelier de l’Observatoire de Casablanca est un espace d’art et de recherche qui développe des projets participatifs socialement engagés, en rapprochant artistes, étudiants, chercheurs et habitants. Il concentre ses actions autour de la marge, qu’elle soit géographique (quartiers périphériques des villes, milieu rural, territoires marginalisés), historique (narrations invisibilisées) ou sociale (communautés les plus fragilisées). Il expérimente des approches alternatives à travers des programmes qui peuvent prendre plusieurs formes : rencontres, enquêtes, ateliers, expositions, programmes pédagogiques, projets de préservation (restauration de films, archivage), production d’œuvres, projections et publications. Parmi ces programmes, le Musée collectif.

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