15 Février 2021 À 21:02
La Fondation Ali Zaoua organise le 20 février la troisième édition du «Graffiti Battle» au centre culturel Les Étoiles de Sidi Moumen à Casablanca dans le cadre du programme de «Positive School». Cette compétition réunira 8 candidats sélectionnés à travers tout le Maroc. Elle vise à révéler de nouveaux talents, en leur donnant l’occasion de s’exprimer et de dévoiler leur créativité face aux artistes expérimentés qui constituent les membres du jury. Pour y participer, les jeunes graffeurs devaient envoyer leurs maquettes par mail avant ce mardi 16 février. La liste des artistes qui s’affronteront à Casablanca sera publiée sur les réseaux sociaux le 17 février. Selon les organisateurs, le concours se déroulera en 3 temps. r>Durant le quart de finale, 8 candidats seront libres de choisir leur thème pour leur premier graffiti.r>En demi-finale, les gagnants de la première manche pourront tirer au sort le mot qu’ils devront dessiner et qui les mènera vers la finale. En dernière étape, les deux meilleures artistes s’affronteront sur le thème de «Black history month» dans le cadre de la célébration du mois de l’histoire des Noirs aux États-Unis.r>«À l’issue du concours, le graffeur qui séduira le jury de professionnels remportera le premier prix avec une récompense. Le deuxième meilleur artiste remportera également un prix», explique un communiqué de la Fondation Ali Zaoua. Et de préciser que le graffiti, longtemps critiqué et dénoncé comme du vandalisme, fait désormais partie des formes d’expression artistique universelles, et dans lequel le Maroc a su mettre en valeur ses talents. «Le graffiti est un art urbain qui séduit de plus en plus de jeunes artistes marocains à travers le pays et qui embellit les murs de nos grandes villes», affirme la Fondation. La compétition «Graffiti Battle» est organisée en partenariat avec l’ambassade des États-Unis, Dar America et l’association Alawan Bladi.
Une école basée sur les valeurs du hip-hop
La Positive School est avant tout un concept d’apprentissage basé sur les valeurs positives de la culture hip-hop : Respect, Amour et Solidarité. Créé en juillet 2016 par le rappeur et coach hip-hop Anas Bawss au sein du Centre culturel Les Étoiles de Sidi Moumen de la Fondation Ali Zaoua, ce programme multidisciplinaire s’inscrit dans une logique d’accompagnement et d’encouragement adressé aux jeunes issus de milieux et de quartiers défavorisés.
La Fondation Ali Zaoua en bref
Créée en 2009 par le réalisateur marocain Nabil Ayouch, la Fondation Ali Zaoua est née d’une volonté de reconnecter les habitants de quartiers défavorisés des métropoles, à l’image de Sidi Moumen à Casablanca, et le reste de la population. Convaincu que cette reconnexion passera par un lien culturel et artistique, le fondateur a initié un réseau de Centres culturels de proximité dans plusieurs villes du Maroc : Casablanca (2014), Tanger (2016), Agadir (2019), Fès (2020) et Marrakech (2021) dont le rôle est d’offrir aux jeunes marocains des espaces d’expression, de dialogue et de découverte, afin de leur permettre de se réconcilier avec leur environnement social tout en favorisant leur réhabilitation psycho-sociale.r>Un projet auquel s’est associé l’artiste-peintre et romancier Mahi Binebine à l’issu du projet commun de création des deux artistes : le roman «Les Étoiles de Sidi Moumen» adapté au cinéma par Nabil Ayouch avec le film «Les chevaux de Dieu». Une rencontre artistique et humaine qui marquera le futur de nombreuses générations de jeunes à travers le pays.