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Khadija Mardi jette l’éponge, les espoirs du Maroc en prennent un coup

Contrainte à l’abandon par l’équipe médicale de la Fédération, la boxeuse marocaine Khadija Mardi est privée de disputer les JO pour une deuxième édition consécutive. Bien que sérieusement compromis, les espoirs de médaille de la boxe marocaine reposent désormais sur les autres pugilistes.

23 Juillet 2021 À 19:20

La nouvelle est tombée comme un couperet jeudi soir : Khadija Mardi, championne d’Afrique des -75 kg et médaillée de bronze aux derniers championnats du monde en Russie, a été déclarée forfait par l’équipe médicale de la Fédération Royale marocaine de boxe. «C’est une énorme déception, nous a confié le DTN Mounir Barbouchi. Pour la boxe en général et la boxe féminine en particulier, on avait placé beaucoup d’espoir en elle, car elle était classée deuxième mondiale, elle passait un tour et elle allait avoir un tableau positif.» Éliminée à Rio de Janeiro sur une erreur d’arbitrage manifeste, Mardi peut avoir beaucoup de regrets. «Avec l’annonce qu’elle est tombée enceinte en novembre 2020 et qu’elle allait accoucher entre mai et juin 2021, ça remettait en cause sa participation aux JO. On a espéré jusqu’à la fin, mais l’équipe médicale en a décidé autrement. Les conditions de son accouchement étaient une contre-indication à la pratique du sport à ce niveau et une contre-indication à la pratique dans le haut niveau. On perd une chance de médaille sur tapis vert, mais la vie est ainsi et les autres devront se remobiliser pour essayer de représenter dignement le Maroc.»

Mohamed Hamout entre en lice ce samedir>Les tirages au sort ont été effectués jeudi et les Marocains connaissent leurs adversaires respectifs. C’est le cas de Mohamed Hamout, qui affronte l’Iranien Daniyal Shahbakhsh dans la catégorie plume (-57 Kg). «Si Hamout se qualifie, explique Barbouchi, il affrontera une tête de série au prochaine tour. Il doit passer ce cap du boxeur iranien, qui est très solide, très teigneux et très physique. Hamout doit donc tout faire pour se qualifier et affronter le Cubain Lazaro Alvarez.» 

DNES à Tokyo, A.E.A.

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Aviron : Premier jour, première élimination

Le rêve n’a duré qu’une matinée pour Sarah Fraincart. La Marocaine, engagée dans l’aviron à Tokyo, a été éliminée d’emblée au terme de la série numéro 9 du Skiff individuel. Fraincart termine cinquième (sur 5) avec un chrono de 8 minutes, 32 secondes et 78 centièmes. La première place a été raflée par la Russe Hanna Prakatsen (7:48:74), qui dispute les JO sous la bannière «ROC» à la suite de la décision du CIO. Prakatsen est suivie de Yan Jiang (7:53:14) et la Portoricaine Veronica Toro Arana (8:11:57). L’athlète de Hong Kong Yan Hung Wing (8:17:79) accompagne la Marocain Fraincart lors du repêchage. À tout juste 22 ans, Sarah Fraincart entame donc la première participation marocaine de l’aviron aux Jeux olympiques. L’avenir nous dira si elle pourra se représenter à Paris dans trois ans, avec toute l’expérience qu’elle a acquise à Tokyo. 

DNES à Tokyo, A.E.A.

Déclaration

Yousra Karkass, Entraineur national de l'équipe féminine  d'aviron

«L’objectif principal était d’acquérir de l’expérience»r>«L’équipe marocaine d’aviron est heureuse de cette participation. C’est la première fois que l’aviron marocain se qualifie au Jeux olympiques grâce aux efforts de Sarah (Fraincart), avec l’aide et le soutien de la Fédération Royale marocaine d’aviron et le Comité national olympique marocain. L’aviron marocain a pu se réserver une place aux côtés des grandes nations. L’objectif principal de Sarah était d’améliorer son chrono, obtenir une place favorable et gagner plus d’expérience. Elle est très contente de participer à cet événement mondial et espère faire mieux aux prochaines éditions des JO. Cette première participation est une fierté pour l’aviron marocain, mais aussi un encouragement pour tous les rameurs marocain.»

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