27 Avril 2021 À 17:59
Épicentre de la pandémie de coronavirus depuis plusieurs jours avec un variant «indien» encore mal identifié, le pays le plus peuplé de la planète après la Chine, l’Inde enregistre quotidiennement de nouveaux records. Lundi, il a fait état d’un record mondial de 352.991 nouvelles contaminations et un record national de 2.812 décès, entraînant la première aide internationale d’ampleur depuis le début de la crise sanitaire. Les personnels de santé et les familles de malades de tous âges sont désespérément en quête d’oxygène, de respirateurs, de lits, de civières. La situation en Inde est «plus que déchirante», a résumé lundi le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui a fourni des équipements essentiels au pays de 1,3 milliard d’habitants.
La première cargaison d’aide médicale britannique, contenant notamment 100 ventilateurs et 95 concentrateurs d’oxygène, a atterri mardi à Delhi. Au total, neuf conteneurs avec 495 concentrateurs d’oxygène, 140 respirateurs seront envoyés cette semaine, selon le Haut Commissariat britannique à New Delhi. D’ici la fin de semaine, la France aura envoyé huit unités de production d’oxygène et des conteneurs d’oxygène permettant d’alimenter jusqu’à 10.000 patients sur une journée, ainsi que du matériel médical spécialisé contenant notamment 28 respirateurs, selon l’ambassade de France. Les États-Unis se sont eux engagés à envoyer des composants pour la production de vaccins, des équipements de protection, des tests à diagnostic rapide, ou encore des respirateurs. L’Union européenne a promis de fournir, via son Mécanisme européen de protection civile, une «assistance» à l’Inde. La chancelière allemande Angela Merkel a aussi annoncé une aide d’urgence, de même que l’Australie. Les campagnes de vaccination se poursuivent tant bien que mal dans le monde, occasionnant des différends entre pays et laboratoires sur les livraisons ou même entre États au sein d’un même pays sur la provenance des vaccins.
L’agence de régulation sanitaire du Brésil (Anvisa), deuxième pays le plus endeuillé au monde (391.936 décès) et où la vaccination a longtemps traîné, s’est ainsi opposée à la demande de plusieurs États du pays d’importer le vaccin russe Spoutnik V. r>«Jamais nous ne permettrons que des millions de Brésiliens soient exposés à des produits sans une vérification appropriée de la qualité, de l’innocuité et de l’efficacité ou, au minimum, face à la situation grave que nous traversons, qu’il existe un rapport favorable entre le risque et les avantages», a déclaré Antonio Barra Torres, président de l’Anvisa.