06 Juin 2021 À 18:24
Le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (Onusida) organise, du 8 au 10 juin courant, la réunion de haut niveau sur le VIH/Sida. Cette rencontre mondiale aura pour objectif de passer en revue les progrès accomplis pour réduire l’impact du VIH depuis la dernière réunion de haut niveau organisée en 2016 sur le même thème. L’Assemblée générale espère également adopter une nouvelle déclaration politique qui servira de ligne directrice aux étapes ultérieures de la riposte afin d’atteindre une nouvelle série d’objectifs pour 2025 et de mettre fin au sida d’ici 2030.r>«La réunion de haut niveau 2021 servira de tremplin à une décennie d’action pour réduire les inégalités et éliminer les facteurs sociaux qui favorisent l’épidémie de VIH. Cette rencontre est organisée à un moment historique de la riposte au sida, 40 ans après l’apparition des premiers cas de VIH et 25 ans après la création de l’Onusida», rappelle l’organisation dans un communiqué.r>Par ailleurs, l’Onusida a publié, à la veille de cette réunion, un nouveau rapport qui montre que quatre décennies après l’apparition des premiers cas de sida, des dizaines de pays ont atteint ou dépassé les objectifs 2020 fixés par l’Assemblée générale des Nations unies en 2016, ce qui prouve que les objectifs n’étaient pas seulement ambitieux, mais réalisables.r>«Le rapport montre que les pays dotés de lois et de politiques progressistes et de systèmes de santé forts et inclusifs ont obtenu les meilleurs résultats contre le VIH. Dans ces pays, les personnes vivant avec le VIH et touchées par le virus ont de meilleures chances d’avoir accès à des services efficaces de lutte contre le VIH, y compris son dépistage, la prophylaxie pré-exposition (médicament permettant d’éviter une contamination au VIH), la réduction des risques, la délivrance d’un traitement de lutte contre le VIH pour plusieurs mois, ainsi qu’un suivi et des soins cohérents et de qualité», indique l’Onusida dans un communiqué.r>En outre, le rapport montre que le nombre de personnes sous traitement a plus que triplé depuis 2010. En 2020, quelque 27,4 millions des 37,6 millions de personnes vivant avec le VIH suivaient un traitement, contre seulement 7,8 millions en 2010. r>On estime que le déploiement d’un traitement abordable et de qualité a permis d’éviter 16,2 millions de décès depuis 2001.r>«Les décès ont reculé en grande partie grâce à la démocratisation de la thérapie antirétrovirale. Les décès dus au sida ont chuté de 43% depuis 2010 pour atteindre 690.000 en 2020. Des progrès ont également été réalisés dans la réduction des nouvelles infections au VIH, mais ils ont été nettement plus lents. Ils ont ainsi reculé de 30% depuis 2010, avec 1,5 million de personnes nouvellement infectées par le virus en 2020 contre 2,1 millions en 2010», affirme l’organisation.
Par ailleurs, les jeunes femmes en Afrique subsaharienne continuent d’être négligées. Six nouvelles infections sur sept chez les adolescents de 15 à 19 ans dans la région concernent les filles. En outre, les maladies liées au sida restent la principale cause de décès chez les femmes de 15 à 49 ans en Afrique subsaharienne.r>«La Covid-19 a montré la fragilité des progrès réalisés en matière de santé et de développement au cours des dernières décennies et a mis en lumière des inégalités flagrantes. Pour rattraper son retard et mettre fin au sida d’ici 2030, la communauté mondiale réunie autour de la cause du sida et l’Onusida ont adopté une approche de lutte contre les inégalités afin de déployer une stratégie ambitieuse et réalisable avec de nouveaux objectifs à atteindre d’ici 2025. Mettre fin aux inégalités nécessite des ripostes au VIH qui peuvent atteindre les populations actuellement laissées pour compte», souligne l’Onusida. r>Et de conclure qu’«En parvenant à ces objectifs, les services de lutte contre le VIH seront fournis à 95% des personnes qui en ont besoin, les infections annuelles au VIH seront réduites à moins de 370.000 et les décès dus au sida à moins de 250.000 d’ici 2025. Pour cela, 29 milliards de dollars d’investissements par an seront nécessaires d’ici 2025. Toutefois, chaque dollar américain investi en plus dans la mise en œuvre de la stratégie mondiale de lutte contre le sida rapportera plus de 7 dollars américains en bénéfices sanitaires».