Enseignement

«Depuis l’origine, l’UIR s’est positionnée sur l’excellence académique en développant des programmes de formation nourris par la recherche et l’innovation»

Dès sa création en 2010, l’Université internationale de Rabat (UIR) a revendiqué un statut d’université innovante de référence et maintient toujours le cap. Riche d’une offre de formation pluridisciplinaire, l’institution créée dans le cadre d’un partenariat public-privé se positionne aujourd’hui en tant qu’acteur majeur de l’enseignement supérieur au Maroc. L’UIR se distingue également par l’excellence de sa Business School, une école résolument tournée vers l’international. «Pour Rabat Business School, la dimension internationale est un élément distinctif majeur avec 60% des professeurs internationaux, des cours en anglais et des mobilités obligatoires», souligne Olivier Aptel, DG de Rabat Business School, qui nous livre plus de détails dans cet entretien.

22 Avril 2021 À 01:25

Le Matin : Comment avez-vous géré cette seconde année universitaire sous Covid ? Quels enseignements avez-vous tirés de la crise et qu’est-ce que cela va changer dans votre stratégie pour les quelques années à venir ?r>Olivier Aptel : L’UIR a mis en place dès le premier confinement un dispositif d’enseignement en ligne en équipant ses salles de cours et ses amphithéâtres de caméras et de micros permettant d’assurer la continuité pédagogique dans les meilleures conditions possibles. L’année académique 2019-2020 s’est d’ailleurs déroulée selon le calendrier initial et les examens ont eu lieu comme prévu. Pour la seconde année Covid, nous avons mixé présentiel et distanciel, nos infrastructures permettant d’accueillir 50% des étudiants en respectant les normes de distanciation sanitaires. L’année 2020-2021 se termine donc dans ces conditions, avec là encore, le respect du calendrier académique, des dates d’examens et de diplomation.r>Notre stratégie n’a pas été affectée par la crise qui nous a simplement permis d’avancer plus vite dans la digitalisation de nos process et de nos méthodes. Le distance learning, qui a été une réponse à la situation d’urgence, n’en est pas pour autant devenu un objectif stratégique. Nous savons que l’enseignement nécessite le contact humain entre les étudiants eux-mêmes et avec leurs professeurs pour acquérir des compétences «soft», notamment via les activités extra-curriculum. Le distanciel pourra avoir du sens pour certaines séquences pédagogiques, mais en aucun cas il ne deviendra la règle.

Pourquoi choisir l’UIR ? Qu’est-ce qui distingue votre offre de formation ?r>Depuis l’origine, l’UIR s’est positionnée sur l’excellence académique en développant des programmes de formation nourris par la recherche et l’innovation (l’UIR est n°1 en Afrique pour les dépôts de brevets depuis plusieurs années). Nos professeurs sont des enseignants-chercheurs, c’est-à-dire qu’ils ne se contentent pas de reproduire et de diffuser des savoirs acquis ailleurs, mais ils contribuent eux-mêmes à produire les savoirs de demain. Cela fait toute la différence avec des enseignants répétiteurs de savoirs poussiéreux. Nos étudiants bénéficient à plein de cette démarche en recevant des enseignements empreints des dernières découvertes scientifiques.r>Pour Rabat Business School, la dimension internationale est un élément distinctif majeur avec 60% des professeurs internationaux, des cours en anglais et des mobilités obligatoires. Cette spécificité a d’ailleurs été consacrée par notre accréditation AACSB qui concerne moins de 5% des business schools dans le monde.

Quelle place pour les métiers de demain dans votre programme de formation ?r>Au sein de Rabat Business School, nous offrons 11 programmes de la licence au doctorat. Le commun dénominateur de l’ensemble de ces programmes est de préparer des futur(e)s leaders capables précisément de s’adapter aux métiers de demain. Ce qui caractérise ces métiers, c’est que nous ne les connaissons pas encore… Notre parti pris est donc de fournir à nos diplômés «l’équipement» nécessaire à leur agilité future pour leur permettre d’évoluer dans un univers professionnel en perpétuel transformation. Par exemple, nous avons des programmes généralistes qui couvrent l’ensemble des disciplines du management (marketing, finance, ressources humaines, stratégie, logistique…) comme le bachelor IPM en 3 ans ou le Programme Grande École en 2 ou 3 ans, mais également des Masters spécialisés dans lesquels un tronc commun multidisciplinaire est obligatoire. Pour devenir un bon manager des ressources humaines par exemple, il faut aussi comprendre le marketing et la finance. Et ainsi de suite.

Comment développez-vous l’esprit de l’innovation et de l’entrepreneuriat chez vos étudiants ?r>Par exemple, la première année du bachelor IPM (International Program in Management) est conçue autour de la création d’un business plan par les étudiants, qu’ils alimentent au fil de l’eau et des cours qu’ils reçoivent avec les techniques de marketing, de comptabilité ou de stratégie. Nous avons également lancé une filière «Innovation et Entrepreneuriat» en troisième année pour les étudiants entrepreneurs ou «intrapreneurs».r>De façon générale, en bachelor comme en Master, les pratiques pédagogiques que nous utilisons sont basées sur le «learning by doing» avec des opportunités permanentes d’expérimentation, en parallèle des apports théoriques apportés par les cours, tels que les jeux de simulation, les projets responsables ou les stages en entreprise.

Quels sont vos partenaires internationaux et quelle valeur ajoutée pour les étudiants ?r>Rabat Business School dispose de plus de 100 accords de partenariat internationaux pour garantir la mobilité internationale de nos étudiants. Ces accords portent sur des semestres de mobilité et des double-diplômes. La mobilité est obligatoire en troisième année de bachelor IPM ainsi que dans le Programme Grande École. Elle est recommandée dans les autres Masters. Un étudiant peut, par exemple, effectuer un semestre à NEOMA en France ou l’IE Business School en Espagne, et un double-diplôme à l’UQAM au Québec ou à Tongji University à Shanghai. La formule est à son choix, mais, pour être diplômé du bachelor ou du PGE, il faut effectuer une période à l’étranger pour une raison très simple : parmi les attentes des employeurs, la compétence d’agilité interculturelle et de plus en demandée. Cela n’est pas seulement la pratique de l’anglais (qui est la règle à Rabat Business School), c’est également la capacité à s’adapter à un environnement international et pouvoir travailler au sein d’équipes multiculturelles, au Maroc comme à l’étranger. Une autre vertu tient au fait que cette mobilité est basée sur la réciprocité et gratuite. Nous recevons donc en échange des étudiants marocains envoyés chez nos partenaires, des étudiants internationaux qui viennent diversifier les cohortes d’étudiants sur le campus de l’UIR, offrant ainsi de formidables opportunités de partage et d’apprentissage.r>Le corps professoral de Rabat Business School est également unique en Afrique pour sa diversité. Sur 45 enseignants-chercheurs permanents, 60% sont internationaux couvrant plus de 15 nationalités différentes. Cela permet à nos étudiants de bénéficier de cours dispensés principalement en anglais avec des angles de vue et des approches très variées.

Avez-vous des projets dans les starting-blocks ? Que préparez-vous pour la prochaine rentrée ?r>Nous allons poursuivre la croissance de Rabat Business School qui passera de 1.600 à 1.800 étudiants à la prochaine rentrée. Notre accréditation AACSB nous donne une attractivité internationale croissante. Nous continuerons bien sûr à innover en ouvrant par exemple un Master en International Finance, totalement délivré en anglais et nous lancerons la deuxième promotion de notre MBA. 

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