16 Juillet 2021 À 20:53
La ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, a effectué hier une visite au Maroc où elle a rencontré le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, le ministre de l’Intérieur et le ministre des Habous et des affaires islamiques. Selon un communiqué de l’ambassade d’Italie à Rabat, les entretiens avec les hauts responsables marocains ont porté sur la mise en œuvre du partenariat stratégique italo-marocain, le renforcement de la coopération dans le secteur de la sécurité, la gestion des flux migratoires, la lutte contre le crime organisé et le dialogue interreligieux. Les rencontres ont été l’occasion de faire le point sur l’état actuel des relations de collaboration entre deux pays unis par de forts liens d’amitié, grâce également à la présence importante de la communauté marocaine en Italie, la première parmi les communautés résidentes non européennes sur le territoire national, précise la même source.r>La ministre de l’Intérieur italienne a mis en avant à cette occasion l’excellence des relations entre Rabat et Rome et le caractère stratégique qu’elles revêtent, notamment dans les domaines de la migration et de la lutte contre le terrorisme. Cette visite est «la démonstration tangible du lien fort existant entre les deux Pays», a déclaré Mme Lamorgese, soulignant que «les relations italo-marocaines sont traditionnellement excellentes». La haute responsable italienne n’a pas manqué de relever «la ferme volonté de l’Italie de progresser encore et d’augmenter le niveau des échanges, à la fois culturel et commercial, sur la base de valeurs partagées inspirées d’une politique équilibrée et d’une ouverture à la discussion».
La ministre de l’Intérieur italienne a souligné en outre que «le Maroc est un partenaire essentiel pour toute stratégie efficace sur le front des migrations, de la sécurité et du développement». Tout en rappelant que la coopération sécuritaire entre les deux pays est excellente aussi bien en matière de lutte contre le terrorisme, que le crime organisé et le trafic de drogue, elle a souligné la disposition de Rome à la renforcer davantage. «Nous sommes prêts à renforcer notre collaboration bilatérale dans la prévention et la lutte contre la radicalisation, l’extrémisme et le terrorisme, également par un plus grand partage d’expériences et d’informations entre nos forces de police», a conclu la ministre Lamorgese.r>Il convient de rappeler que le Maroc et l’Italie ont signé en novembre 2019 une déclaration de partenariat stratégique multidimensionnel construit sur la conscience commune que «les deux parties constituent l’une pour l’autre des partenaires clés dans la gestion des défis régionaux et internationaux». Cette déclaration, signée par le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, et le ministre italien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Luigi di Maio, exprime la ferme détermination de Rabat et Rome «à agir conjointement pour préserver et consolider le niveau atteint par les relations, étant convaincus que le développement des relations bilatérales répond aux intérêts des deux pays et contribue au progrès et à la prospérité des deux peuples, et s’engagent à donner un nouvel élan au dialogue politique dans toutes ses dimensions en vue de répondre aux besoins de stabilité et de paix régionale et internationale».
Le partenariat stratégique mis en place entre le Maroc et l’Italie vise à «entretenir un dialogue permanent et approfondi sur tous les secteurs d’intérêt commun, assurer la coordination sur les questions internationales et régionales liées à l’Afrique et à la Méditerranée élargie – à commencer par le dossier libyen –, et renforcer la relation privilégiée entre le Maroc et l’UE et lui donner un contenu de plus en plus ambitieux». r>Ce instrument de coopération ambitionne également d’approfondir le dialogue et la coopération en matière de lutte contre le terrorisme et la criminalité internationale, ainsi que dans le domaine de la justice, et de renforcer la collaboration dans le domaine migratoire, notamment par la mise en œuvre de l’accord sur la reconduite aux frontières des ressortissants et sur le transit pour l’éloignement (signé à Rabat le 27 juillet 1998).