02 Février 2021 À 21:30
Le «gigantesque» et «visionnaire» projet de gazoduc reliant le Maroc et le Nigeria s’érige en «symbole» de la coopération Sud-Sud, affirme, mardi, le magazine français «Le Courrier de l’Atlas». L’Afrique dispose de deux gazoducs importants transnationaux, à savoir le West African Gas Pipeline et le gazoduc Nigeria-Maroc, d’une «dimension plus importante», d’autant plus qu’il s’agit d’une infrastructure d’une longueur de 5.660 kilomètres, mobilisant un budget de 25 milliards de dollars, relève le magazine dans un article où il revient sur l’entretien téléphonique, récemment, entre S.M. le Roi Mohammed VI et le Président du Nigeria Muhammadu Buhari. Juste après la signature des accords de coopération relatifs à ce méga-projet, des instances de gouvernance ont été mises en place, lesquelles ont engagé la phase de pré-étude puis l’étude de faisabilité, précise le magazine. Selon le média français, spécialiste des questions concernant le Maghreb en Europe, ce projet «visionnaire est le symbole de la coopération Sud-Sud pour de multiples raisons», notamment au vu de son «impact très positif sur le Nigeria», le cinquième exportateur de gaz dans le monde et le premier en Afrique. Via ce gazoduc, ce pays «va optimiser le coût du transport du gaz qui se fait actuellement après sa transformation en gaz naturel liquéfié (GNL)», note «Le Courrier de l’Atlas», qui souligne également l’impact «très positifs» sur les autres pays concernés par le projet. Ces pays disposeront d’une énergie propre pour investir dans des centrales électriques qui utiliseront le gaz et résorber ainsi leurs déficits en énergie qui freinent leur développement socio-économique, affirme le magazine. De même, autour de ces centrales, ces mêmes pays pourront «réaliser des écosystèmes créateurs d’industries de transformation et d’emplois», ajoute le magazine, précisant que le projet contribuera également à l’électrification des populations qui en sont privées actuellement en couvrant 13 pays représentant une population de plus de 300 millions de personnes et qui va doubler à horizon 2050. Le projet du gazoduc entre le Maroc et le Nigeria permettra également d’assurer la production d’engrais pour l’agriculture de ces pays à des coûts compétitifs, contribuant ainsi à leur sécurité alimentaire.