20 Septembre 2021 À 22:02
Dans un post Facebook publié hier, le professeur de médecine, directeur du laboratoire de biotechnologie de la Faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, Azeddine Ibrahimi, appelle les autorités à assouplir les restrictions sanitaires pour donner une bouffée d’oxygène à certains secteurs économiques lourdement impactés par la pandémie. «La vérité peut être blessante, mais je ne comprends pas pourquoi nous n’avons pas pris la décision d’alléger les mesures de restrictions» qui «risquent de sonner le glas de certaines activités, chose qui peut aussi toucher à notre crédibilité et remettre en cause notre approche scientifique», dit-il. «Il est temps que notre pays retrouve une vie quasiment normale. Oui, scientifiquement parlant, je suis entièrement d’accord avec ceux qui revendiquent un allègement des mesures restrictives, notamment les propriétaires des hammams, des salles de sport, les organisateurs de fêtes, les professionnels du tourisme…», tout en respectant la capacité d’accueil (nombre limité de personnes).
Dr Ibrahimi évoque notamment des raisons liées aux résultats probants de la stratégie de vaccination et demande de faire preuve d’un peu de logique. «Après qu’on a vacciné 60% des personnes de plus 12 ans, et vu qu’on s’approche d’un taux de 70%, il est normal qu’on songe à un retour progressif à la vie normale». Pour lui, la majorité de la population a accompli son devoir et c’est légitime qu’elle revendique un quasi-retour à la normale. Azeddine Ibrahimi estime, par ailleurs, qu’il faut apprendre à vivre avec le virus, car il est inimaginable de mettre définitivement fin à la pandémie, et appelle tous les citoyens à poursuivre leur adhésion à la campagne de vaccination, seule solution pour sortir de la crise et protéger notre système de Santé. C’est clairement une position qui devra satisfaire beaucoup de professionnels dans différents secteurs qui crient leur désespoir et leur détresse économique et continuent à déplorer le fait que leurs revendications ne soient pas prises en compte.