Société

Maymouna Amidan, une militante associative dévouée aux vulnérables

Elle s’est imposée, depuis des années déjà, en tant que modèle d’abnégation et de dévouement envers les catégories sociales les plus vulnérables. Il s’agit de Maymouna Amidan, une femme hors-pair, débordante d’énergie, de détermination et d’ambition.

Mme Maymouna Amidan.

29 Avril 2021 À 22:26

En tant que présidente de l’Association «Taiba pour les œuvres sociales», l’une des associations les plus actives dans la région de Dakhla-Oued Eddahab, Mme Amidan s’est engagée à être au chevet des catégories sociales les plus vulnérables à Dakhla. Après des études primaires et secondaires à Laâyoune et Dakhla, où elle décroche son baccalauréat en enseignement traditionnel en 1999, Mme Amidan obtient, en 2010, un diplôme en jurisprudence malékite, d’une école traditionnelle en Mauritanie. Native de Laâyoune, cette lauréate de l’Institut «Al Houda Wa Nour» à Chefchaouen, qui a mémorisé le Saint Coran et était considérée comme la plus jeune prédicatrice dans la région en 1992, poursuit ses études supérieures à la Faculté de la Chariaa à Es-Semara et a déjà travaillé avec des associations et des conseils locaux des ouléma. Ayant grandi dans une famille qui encourage les œuvres caritatives, Mme Amidan a emboîté le pas à son père, sa première source d’inspiration ! «Depuis ma tendre enfance, mon père m’a mise sur la voie de la charité et du dévouement et ses orientations ont porté leurs fruits, puisque j’ai pu mettre en place le premier club de solidarité au sein de mon collège «Allal Ben Abdellah» à Laâyoune, a-t-elle confié. «Ce sens social, qui persiste depuis ma petite enfance, et le soutien infaillible de ma famille, m’ont motivée à m’engager pleinement dans l’action associative, partant du fait que les femmes peuvent jouer un rôle social majeur et s’intégrer dans cette dynamique puisqu’elles sont toujours les plus proches de ce domaine», poursuit-elle. Interrogée sur les personnes qui l’ont soutenue dans son parcours associatif, Mme Amidan, mère de quatre enfants, indique que le soutien de son mari et ses enfants était d’une grande importance pour mener à bien ses actions associatives.

L’Association «Taiba pour les œuvres sociales», qui comprend environ 428 adhérents, fournit moult services sociaux diversifiés ayant un impact positif auprès de la population locale, dont l’accompagnement des femmes dans les domaines de l’éducation et de la formation, le soutien aux personnes âgées et la prise en charge des orphelins.r>Pour mener à bien ces tâches, ajoute Mme Amidan, l’association «Taiba» dispose d’une cellule qui s’occupe des mères et des enfants en situation difficile, une cellule «Ami du patient», dont environ 22 personnes bénéficient mensuellement des soins de santé, y compris des séances d’hémodialyse, ainsi que la cellule «Soutien aux personnes âgées» qui bénéficie à 45 personnes en leur octroyant des fournitures médicales et paramédicales, outre le projet «Kafala d’orphelin», dont bénéficie quelque 44 familles.r>Malgré un parcours de combattant, Mme Amidan est loin d’être essoufflée. Elle envisage d’enchaîner d’autres initiatives plus importantes les unes que les autres. 


De l’associatif et de la littérature

Aux côtés de ses activités associatives, Mme Amidan s’intéresse à la littérature et l’écriture. Elle contribue régulièrement dans plusieurs magazines, dont le magazine du Conseil local des oulémas, dont elle est membre s’activant en particulier au sein de la cellule des femmes du Conseil. «Je consacre tout mon temps à l’écriture, qui constitue ainsi le centre de mes intérêts. J’ai écrit mon ouvrage («Hams Alqawarir») «Murmures des femmes», avec lequel j’ai participé au Salon international de l’édition et du livre (SIEL) de Casablanca», a-t-elle fait savoir. «En tant que représentante de la région de Dakhla-Oued Eddahab, j’ai pu, lors de ce Salon, décrocher le prix devant 24 candidats», se réjouit-elle, ajoutant qu’elle est sur le point d’achever son deuxième ouvrage. 

Saâd Abou dihaj (MAP)

 

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