Monde

Des missions diplomatiques appellent leurs citoyens à la vigilance

12 Juillet 2021 À 21:24

Des ambassades accréditées en Afrique du Sud ont appelé leurs citoyens à la vigilance, suite aux événements violents qui secouent le pays depuis l’arrestation de l’ex-président Jocob Zuma. Dans ce contexte, le consulat général de France dans la ville du Cap a indiqué que «compte-tenu des manifestations avec risques de violence sur l’ensemble du territoire sud-africain, il est fortement recommandé d’éviter tout point de rassemblement ainsi que les grands axes routiers».r>Pour sa part, l’ambassade des États-Unis à Pretoria a exhorté les citoyens américains à évitez les zones des manifestations et à faire preuve de prudence à proximité des grands rassemblements ou des manifestations. Il a également signalé que le service de police métropolitain de Johannesburg a recommandé d’éviter le quartier central des affaires de Johannesburg (CBD) et la zone de l’autoroute à proximité, ainsi que les quartiers de Berea, Jeppestown et Maboneng.

Les manifestations violentes qui se sont déclenchées dans la province du KwaZulu-Natal ont continué à s’intensifier depuis l’emprisonnement de M. Zuma. La Cour constitutionnelle l’avait condamné, fin juin, à une peine de 15 mois de prison pour outrage à la justice. Les tensions se sont exacerbées depuis vendredi soir avec des centaines de manifestants bloquant les routes nationales et les autoroutes, pillant les magasins et incendiant une trentaines de camions. La Force de défense sud-africaines (SANDF) a annoncé, lundi, que l’armée sud-africaine sera déployée pour faire face aux manifestations violentes qui secouent les deux provinces. Soulignant que cette intervention vise à «apaiser les troubles qui ont saisi les deux provinces au cours des derniers jours», la SANDF a noté que le déploiement commencera dès que tous les processus de déploiement seront mis en place.

Samedi, le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a déploré les violences qui continuent de secouer le KwaZulu-Natal, fief de M. Zuma, appelant les manifestants au calme. «M. Ramaphosa a exhorté les communautés du KwaZulu-Natal à s’abstenir de porter atteinte à l’État de droit et d’infliger des dommages à l’économie», a indiqué la présidence. En avril dernier, la Cour constitutionnelle avait examiné une requête déposée par la Commission anti-corruption réclamant de la prison pour Zuma pour son refus de témoigner devant elle. L’ex-président n’a pas respecté la décision de la plus haute juridiction du pays qui l’avait obligé à apporter son témoignage concernant les accusations de corruption portées contre lui. r>L.M.

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