Culture

Un musée national pour démocratiser l’accès à la création photographique contemporaine marocaine

Le Musée national de la photographie (Fort Rottembourg à Rabat) ouvre ses portes pour le large public de la capitale pour faire découvrir une belle exposition de photographies qui complète les quatre autres accrochages, respectivement au Musée Mohammed VI d’art moderne et contemporain et aux galeries Bab Rouah, Bab El Kébir et Mohamed El Fassi. Son inauguration a eu lieu, hier, sous l’intitulé «Regard sur la photographie contemporaine marocaine».

Le Musée national de la photographie.

11 Août 2021 À 18:10

Fruit de l’opération d’acquisition des œuvres d’art, menée conjointement par la Fondation nationale des musées et le ministère de la Culture, de la jeunesse et des sports, et ce suite au choix de la commission scientifique, cette collection met en exergue plusieurs jeunes talents dans le domaine de la photo, à travers des prises d’une qualité professionnelle remarquable. «Ceci prouve que notre scène artistique marocaine est d’une richesse incroyable et nous avons le devoir de l’offrir à voir, malgré cette pandémie où tout est fermé. Car nous, les porteurs de la culture, nous avons la responsabilité de donner de l’espoir et de la lumière. Aujourd’hui, nos musées restent ouverts pour ces gens qui viennent pour voyager et rêver à travers l’art. Puisqu’il est tout à fait possible de laisser les musées ouverts tout en respectant les normes sanitaires. Cette exposition vient, ainsi, compléter ce que nous avons entamé au Musée Mohammed VI. Elle représente en totalité l’acquisition de la jeune scène artistique marocaine en matière de photographie», souligne le président de la Fondation nationale des musées, Mehdi Qotbi.r>De son côté, le conservateur du Musée national de la photographie, Soufiane Rahoui, a précisé que cette exposition, qui fait partie du grand événement archipélique, est inscrite, à travers les deux institutions porteuses du projet, dans l’élan de solidarité initié par S.M le Roi Mohammed VI pour gérer l’impact de la pandémie. «Donc, ces deux institutions ont lancé deux programmes d’acquissions des œuvres d’art pour soutenir les artistes et enrichir leurs collections.

Cette exposition vise, ainsi, à diversifier la programmation culturelle dans la capitale du Royaume. Elle vient en pleine pandémie, afin d’apaiser les esprits et de jouer le rôle de catalyseur d’espoir et d’optimisme», indique Soufiane Rahoui. Et d’ajouter que cette exposition rassemble aussi bien de jeunes talents que des artistes chevronnés dans la photographie dans le but de créer un parcours équilibré qui met en scène les spécificités de ces jeunes aux côtés de l’évolution de l’histoire de l’art de la photographie. «Dans la politique de la FNM, on essaye d’inculquer la notion de l’art dans l’espace public. C’est pour cela que nos expositions se déploient en deux sections, une à l’intérieur et la seconde à l’extérieur, afin d’inviter les gens à entrer au musée. C’est-à-dire que c’est le musée qui va à la rencontre du public», renchérit-il.r>Quant à la conservatrice adjointe au Musée de la photographie, Salma Ennajimi, elle explique que le parcours de l’exposition se présente selon quatre thèmes : l’approche conceptuelle et expérimentale, la quête intime, l’espace et les portraits. «Je tiens à souligner que nous avons eu l’obligation de remplacer quelques œuvres par d’autres, vu les conditions de conservation qui ne permettent pas de les exposer ici».r>Cette fructueuse collaboration va, sans aucun doute, permettre aux deux partenaires de s’inscrire dans la continuité pour pouvoir mener à bien d’autres projets culturels et doter la ville de Rabat d’une riche programmation. C’est de cette manière qu’on peut aspirer à renforcer l’offre culturelle de la ville de Rabat, à démocratiser l’accès à la création photographique contemporaine nationale et à en promouvoir la diversité. 

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