03 Septembre 2021 À 19:58
Le respect du calendrier de la tenue des élections, sur lequel les Libyens et la société civile se sont mis d’accord, est «une chose nécessaire et fondamentale pour rétablir la stabilité en Libye», a affirmé, jeudi à Rabat, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita. «La Libye traverse une étape décisive de son processus politique et l’organisation des élections le 23 décembre prochain est la seule voie de régler le dossier libyen», a-t-il déclaré à la presse à l’issue de ses entretiens avec le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, soulignant que la «résolution de la crise ne se fera pas moyennant les Congrès ou les ingérences extérieures, mais par les Libyens eux-mêmes à travers l’exercice démocratique et l’organisation des élections conformément au calendrier fixé antérieurement». M. Bourita a ajouté que les «Libyens ont en assez de l’état d’inertie et de division. Il est temps de trancher la question de la légitimité en Libye par l’organisation des élections dans leur date et éviter toute complication supplémentaire». À ce propos, le ministre a mis en avant l’impérative implication de toutes les institutions libyennes qui doivent endosser leurs responsabilités dans la préparation et la réussite de ces échéances, affirmant que la Chambre des représentants de Libye est un acteur principal dans ce processus, au vu de son rôle législatif et des prérogatives que lui a conférées la Déclaration constitutionnelle et les accords conclus entre les parties libyennes.
Relevant la nécessité d’agir sur la base des fondements déjà existants et des références juridiques pour organiser ces échéances électorales, M. Bourita a insisté qu’il «faut créer des conditions favorisant un minimum de garanties, car l’attente de conditions idéales pour tenir ces élections pourrait s’éterniser». Le chef de la diplomatie marocaine a par ailleurs rappelé que le Maroc veille, sur Hautes Instructions Royales, à être en permanence à l’écoute des différents acteurs libyens et à suivre en constance les développements de la situation dans ce pays maghrébin frère. Pour M. Bourita, le rôle du Maroc dans ce dossier émane des relations distinguées liant les deux pays ainsi que de la place particulière dont jouit la Libye auprès du Souverain, précisant que le rôle marocain consiste, principalement, à accompagner les parties libyennes et à favoriser un espace d’entente sans ingérence aucune dans les affaires intérieures de ce pays.
L’objectif du Maroc est d’instaurer la stabilité en Libye et de la «sortir de sa crise», ce qui ne saura se réaliser qu’à travers l’organisation des élections dans les délais convenus entre les parties libyennes. À ce propos, M. Bourita a appelé les acteurs libyens à faire bloc autour de l’intérêt de la Libye, à respecter les calendriers électoraux et à agir selon une logique scientifique pour la réussite de ces élections.
--------------------------------------------------
Aguila Saleh : «Le Maroc joue un rôle important pour le règlement de la crise libyenne»
Le Maroc joue un rôle important dans le dossier libyen, a indiqué, jeudi à Rabat, le président de la Chambre des représentants libyenne, Aguila Saleh, mettant en avant la «détermination du Royaume, Roi, gouvernement et peuple, à soutenir les frères libyens en vue du règlement de la crise». Dans une déclaration à la presse à l’issue de ses entretiens avec le ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, le responsable libyen a souligné l’intérêt particulier qu’accordent S.M. le Roi Mohammed VI, le gouvernement et le peuple marocains au processus politique en Libye et leur soutien à ce pays lors des différents rassemblements internationaux ainsi qu’à ses institutions légitimes élues. r>Selon Aguila Saleh, les parties libyennes ne peuvent se passer du rôle du Maroc ni de ses efforts soutenus pour trouver une issue à la crise, eu égard à la place mondiale du Royaume et à son soutien constant à Libye. Il a, dans ce sens, vanté le rôle actif du ministre marocain des Affaires étrangères, sur Hautes Instructions de S.M. le Roi Mohammed VI, en soutien à la Libye à l’occasion des différents rassemblements internationaux ainsi que ses efforts pour accompagner les parties libyennes afin de parvenir à un dénouement à la crise. Le président de la Chambre des représentants libyenne a indiqué que le règlement de la crise libyenne ne peut s’opérer qu’à travers l’organisation des élections à temps et l’élection d’un président du pays qui œuvrera à la réalisation de la réconciliation et à l’unification des institutions libyennes.
M. Aguila Saleh a assuré que la Chambre des représentants libyenne «a fait le nécessaire pour préparer ces élections à travers l’élaboration de lois régissant l’élection de ses membres et du chef de l’État, et n’écartant aucune des parties», poursuivant que toutes les bases constitutionnelles et juridiques sont fin prêtes pour faire aboutir ces élections. Il a, dans ce sens, souligné l’importance que revêt le soutien de la communauté internationale et des pays arabes frères en vue de la tenue des élections libyennes, car «l’issue de la crise, l’unification des institutions et la réalisation de la réconciliation nationale ne sauront être atteintes que via l’élection d’un président de tous les Libyens par la voie des urnes et dans les délais prédéterminés». La non-tenue des élections à la date fixée est susceptible d’aggraver la situation en Libye et d’engendrer davantage de division entre l’ensemble des parties prenantes, a-t-il conclu. n