Économie

Un nouveau tournant pour Casablanca Finance City

Dix ans d’existence et un «bon» bilan. Casablanca Finance City poursuit sa trajectoire avec l’ambition de consolider son écosystème en attirant de nouveaux investisseurs et de confirmer sa vocation de «véritable» catalyseur du développement sur le continent africain. Depuis sa création en 2010, la Place financière a labellisé 200 entreprises, noué quelque 19 partenariats Sud-Sud et créé pas moins de 6.700 emplois.

16 Mars 2021 À 18:16

Belles perspectives de développement pour Casablanca Finance City (CFC). Le hub financier africain, qui fête ses 10 ans d’existence, gagnera davantage en attractivité avec l’entrée en vigueur de la réforme de son arsenal juridique. «La réforme de ce cadre régissant la plateforme est très bénéfique puisqu’elle a élargi le spectre des activités éligibles, en incluant 6 nouvelles dont les sociétés d’investissement, le conseil en investissement, les sociétés/plateformes de crowdfunding et les sociétés de négoce. Cela permettra donc à CFC de capter plus d’investissements. Sur le plan fiscal, la Place offre un taux d’imposition de 15%, ce qui dope également son attractivité et sa compétitivité», fait valoir Saïd Ibrahimi, directeur général de CFC, lors d’un webinaire dédié au bilan de 10 ans de la Place, le 16 mars.r>Le nouveau cadre juridique, constitué du Décret-loi n° 2-20-665 et du Décret de son application, de la Loi de finances 2020 et de celle de 2021, exclut toute distinction entre les activités locales et les activités à l’export. Selon les précisions de Saïd Ibrahimi, les membres CFC qui bénéficiaient de l’ancien régime fiscal ont jusqu’au 31 décembre 2022 pour basculer vers le nouveau cadre. Ainsi, à partir du 1er janvier 2023, toutes les entreprises CFC seront soumises au même taux d’IS (15%). Côté labellisations, et en dépit de la crise sanitaire, le hub financier a pu séduire une vingtaine de nouveaux membres, contre 40 en 2019. «Nous sommes dans une mouvance continue. D’ailleurs, nous comptons défricher de nouveaux modes de prospection pour attirer de nouveaux investisseurs», souligne Ibrahimi. En 10 ans, CFC a labellisé quelque 200 entreprises dont les activités couvrent pratiquement une cinquantaine de pays africains. CFC aura, par ailleurs, établi 19 partenariats Sud-Sud et 15 autres avec des centres financiers internationaux. Pour ce qui est de la contribution fiscale des entreprises installées, elle s’élève à 940 millions de dirhams en 2019. Un niveau qui sera amené à monter davantage avec l’installation de nouveaux opérateurs. Depuis sa création en 2010 à ce jour, CFC a permis de générer un total de 6.700 emplois. Comme pour la contribution fiscale, ce chiffre progressera en fonction des nouveaux entrants. 

 

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