07 Janvier 2021 À 19:22
Depuis le 5 janvier 2021, la variante «VOC-202012/01» initialement identifiée au Royaume-Uni a été détectée dans un petit nombre de cas dans 40 autres pays, territoires ou zones dans cinq des six régions de l’OMS. Quant à la variante «501Y.V2» initialement détectée en Afrique du Sud, elle a été retrouvée dans six autres pays et territoires, rapporte l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Selon l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, les autorités de ces deux pays mènent actuellement des enquêtes épidémiologiques et virologiques supplémentaires afin d’évaluer plus en détail la transmissibilité, la gravité et le risque de réinfection. «Ce sont les mesures de base, que nous connaissons tous, qui doivent être intensifiées pour faire baisser la transmission, soulager nos services Covid-19 et sauver des vies», a dit le directeur Europe de l’OMS, Hans Kluge, lors d’un point presse en ligne. Il importe de généraliser le port du masque, limiter le nombre de rassemblements sociaux, respecter l’éloignement physique et le lavage des mains, et associer ces mesures à des systèmes de dépistage et de traçage adéquats et à l’isolement des malades, a-t-il détaillé. Selon les estimations de l’organisation, la nouvelle souche «pourrait progressivement remplacer les autres en circulation à travers la région, comme observé au Royaume-Uni et de plus en plus au Danemark». Vingt-deux pays de la zone Europe, laquelle en comprend 53 dont la Russie, ont désormais enregistré des cas liés à cette nouvelle souche, a précisé l’OMS. Le variant dit britannique («VOC 202012/01») ne change pas la nature de la maladie : «la Covid-19 n’est ni plus, ni moins grave» et «les enfants ne semblent pas être plus exposés», a rappelé M. Kluge. Les premières indications suggèrent également que les vaccins contre la Covid-19 sont efficaces contre le variant. Mais du fait de sa transmissibilité accrue, le variant risque d’aggraver le nombre de cas et de contribuer à saturer les systèmes de santé, selon l’OMS. «C’est une situation alarmante, qui signifie que durant une courte période nous allons devoir faire plus que nous n’avons fait, et intensifier les mesures de santé publique et les mesures sociales pour être certains d’aplanir les courbes en très forte hausse dans certains pays», a affirmé M. Kluge. Très touchée par la pandémie, l’Europe a enregistré plus de 27,6 millions de cas et 603.000 morts, d’après le tableau de surveillance de l’Organisation.