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Les ONG féminines appellent à renforcer la présence des femmes dans le gouvernement et les conseils élus

En cette période marquée par les consultations pour la formation du nouveau gouvernement et des instances dirigeantes des collectivités territoriales, des ONG féminines plaident pour le renforcement de la présence des femmes dans le gouvernement et les conseils élus. Elles exhortent ainsi les responsables politiques et partisans à respecter leurs engagement s’agissant de la promotion du principe de la parité.

16 Septembre 2021 À 21:04

Lors de la période préélectorale, des ONG féminines ont activement milité pour que les femmes occupent une place de choix parmi les candidats proposés lors des dernières échéances électorales. Après le scrutin du 8 septembre, ces ONG estiment que c’est non seulement l’heure de faire le bilan, mais également de poursuivre le combat pour que les femmes accèdent aux postes de décision. Le bilan actuel montre que les résultats des élections législatives ont permis à peu de femmes de décrocher un siège à la Chambre des représentants en dehors des listes régionales dédiées exclusivement aux femmes. En effet, six nouvelles députées seulement ont décroché un siège, dont quatre appartiennent au Parti authenticité et modernité (PAM) et les deux autres sont membres du Parti de l’Istiqlal et du Parti du progrès et du socialisme (PPS). 

Ainsi, les ONG féminines appellent à ce que les formations politiques et le nouveau Chef du gouvernement consacrent une place conséquente aux femmes à la tête des collectivités territoriales dont les bureaux des conseils sont en cours d’élection ainsi que lors de la formation du nouveau gouvernement.  C’est l’appel lancé par l’ONG «La Parité Daba» (la parité maintenant), militant pour «la réalisation de la parité entre les hommes et les femmes», qui est une coalition qui milite pour le respect de l’esprit de l’article 19 de la Constitution instituant le principe de la parité. 

Cette coalition considère dans son bilan postélectoral que le Maroc a marqué un point positif dans la représentativité des femmes en comparaison avec les précédentes échéances. Mais elle espère qu’il y ait plus de réalisations dans ce sens dans le cadre des prochaines étapes. «Nous appelons les formations politiques à porter des femmes candidates, à l’instar des candidats hommes, à la tête des conseils élus, puisqu’elles jouissent de la même confiance et des mêmes capacités lorsqu’elles se sont présentées aux électeurs», appelle le mouvement «La Parité Daba» dans son dernier communiqué. En s’adressant au nouveau Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, l’ONG espère qu’il sera plus juste en consacrant le principe de l’égalité des chances et de la parité. r>Pour sa part, la Fédération des Ligues des droits des femmes (FLDF) a demandé au Chef du gouvernement de respecter le principe de la parité dans l’architecture du prochain gouvernement. Elle a également appelé au respect du même principe dans les consultations en cours pour l’élection des présidents des conseils des collectivités territoriales. L’ONG estime qu’il faut également avoir cet esprit de parité lors de l’élaboration du programme gouvernemental ainsi que dans l’élaboration des plans de développement local et régional. r> 

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