Économie

Récession attendue de 7,1% de l’économie nationale en 2020

Le HCP révise légèrement ses prévisions pour 2020. Le PIB devrait baisser de 7,1%, soit 0,1 point de moins que sa précédente anticipation, sous l’effet d’un repli de 7,3% de la valeur ajoutée du secteur agricole et de 5,5% de celle des activités non agricoles.

Selon le HCP, la demande intérieure s’est contractée de 5,5% au quatrième trimestre 2020.

01 Avril 2021 À 20:26

Récession attendue de 7,1% de l’économie nationale en 2020. Derrière cette nouvelle prévision du Haut-Commissariat au Plan (HCP), inférieure de 0,1 point par rapport à la précédente, une contraction de 6% au quatrième trimestre 2020. Selon les chiffres provisoires de l’institution, la valeur ajoutée du secteur primaire, en volume, a reculé de 6,8% au cours de cette période (-5,2% un an plus tôt). Et pour cause, «la baisse de 7,3% de l’activité de l’agriculture et l’augmentation de 0,3% de celle de la pêche», précise le HCP. Pour le secteur secondaire, la valeur ajoutée s’est contractée de 1,6%, après une hausse de 2,9% un an auparavant. La baisse a touché la construction (-6,7%), les industries de transformation (-1,6%) et l’électricité & eau (-0,7%). Seule l’industrie d’extraction progresse de 8,9%. La valeur ajoutée du secteur tertiaire, elle, se déprécie de 7,5%, contre une hausse de 3,9% un an plus tôt. Le repli est observé dans les hôtels et restaurants (-57,1%), les transports (-18,6%), le commerce (-8,2%), les services rendus aux ménages et aux entreprises (-7,1%) et les services rendus par l’Administration publique générale et la sécurité sociale (-1,2%). Toutes ces branches affichaient une croissance au quatrième trimestre 2019. En revanche, 3 branches enregistrent une croissance positive les trois derniers mois de même si elles décélèrent sur un an. Il s’agit des services financiers et assurances (+2,8%), des services de l’éducation, de la santé et de l’action sociale (+0,1%) et des postes et télécommunications (+0,1%). «Au total, la valeur ajoutée des activités non agricoles a connu une baisse de 5,5% au quatrième trimestre 2020, contre une hausse de 3,5% un an plus tôt», conclut le HCP.

La demande intérieure trinque au quatrième trimestrer>En outre, la demande intérieure s’est contractée de 5,5%. Sa contribution à la croissance de l’économie ressort à -6,1 points. Les dépenses de consommation finale des ménages, elles, reculent de 4,3%, pour une contribution de -2,4 points. La consommation finale des administrations publiques a, pour sa part, baissé de 0,7%, ramenant sa contribution à -0,1 point. De son côté, la formation brute de capital fixe diminue de 9,4%, soit une contribution de -2,6 points. En revanche, les échanges extérieurs de biens et services contribuent positivement à la croissance (+0,1%).r>Pour leur part, les exportations, en baisse de 8,1%, affichent une contribution de -3,1% à la croissance. En revanche, les importations de biens et services, en repli de 6,6%, affichent tout de même une contribution positive de 3,2 points. Par ailleurs, souligne le HCP, le revenu national brut disponible a régressé de 3,3% en raison de la baisse de 5% du PIB aux prix courants et la hausse de 32,1% des revenus nets reçus du reste du monde. L’épargne nationale, elle, s’est située à 29,5% du PIB au lieu de 29,1%, compte tenu d’un repli de 3,2% de la consommation finale nationale. L’investissement brut (formation brute du capital fixe et variation des stocks), lui, représente 29,6% du PIB au quatrième trimestre. Le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi allégé sur un an passant de 4,1% du PIB à 0,1%. 

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