10 Juin 2021 À 21:05
Le Centre d’études et de recherches humaines (MADA) et le Laboratoire de recherche sur les politiques pénales et le droit comparé relevant de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Marrakech, ont organisé récemment une journée d’étude, sous le thème «Les possibilités de la transformation de la politique correctionnelle au Maroc». Lors de cette rencontre, le doyen de la Faculté de droit à Marrakech, Abdelkrim Taleb, a souligné l’importance de la thématique choisie, avant de donner un aperçu exhaustif sur les peines contenues dans le Code pénal en vigueur, dont certaines ont besoin de faire l’objet de révision, en raison des mutations constantes intervenues au niveau des législations comparées. r>Ces mutations nécessitent d’être revues, car certaines peines doivent prendre en considération plusieurs données, alors que les peines alternatives visent à parvenir à réaliser l’objectif ultime inhérent à la philosophie même de la sanction, et à surmonter les problématiques relatives à la réinsertion qui fait face à plusieurs défis, r>a-t-il expliqué. Le représentant du Laboratoire de recherche sur les politiques pénales et le droit comparé, Taoufiq Kardad, a quant à lui souligné que les systèmes correctionnels doivent s’adapter au contexte historique, en transformation permanente. Ce chercheur a attribué l’augmentation du nombre de la population carcérale au recours excessif à la peine privative de liberté, alors que la détention préventive constitue une problématique majeure, étant donné qu’elle est devenue «la règle générale» au lieu de servir d’exception, ce qui rend indispensable de proposer des peines alternatives dans le cadre d’une législation les régissant et réglementant le recours à ces sanctions.