24 Octobre 2021 À 18:20
Le film «The French Dispatch» du réalisateur américain Wes Anderson sera en salles nationales à partir du 27 octobre. Ce long métrage (1 h 48) très attendu de l’auteur de «The Grand Budapest Hotel», «La Vie aquatique» ou encore «Moonrise Kingdom», a attendu des mois pour être présenté en compétition au Festival de Cannes 2021, puis sortir, enfin, en salles. Tourné avant la pandémie, il met en scène un recueil d’histoires tirées du dernier numéro d’un magazine américain, «The French Dispatch», publié dans la ville française fictive du XXe siècle, Ennui-sur-Blasé. Wes Anderson utilise une structure narrative faite de contes enchâssés – des histoires à l’intérieur d’autres histoires, à la manière des «Mille et Une Nuits».r>Le décès du rédacteur en chef du magazine américain à gros tirage basé dans Ennui-sur-Blasé réunit toute l’équipe du journal pour écrire sa nécrologie. Les souvenirs liés à ce patron bien-aimé, Arthur Howitzer Jr, originaire du Kansas, vont se fondre dans quatre récits : un carnet de voyage au cœur des quartiers louches de la ville écrit par le «Reporter à bicyclette» ; «Le chef-d’œuvre de béton», un reportage sur un peintre fou criminel, sa muse et la rapacité du monde de l’art ; «Refonte d’un manifeste», une chronique de l’amour et de la mort sur les barricades en pleine révolte étudiante ; et «La salle à manger privée du commissaire», une histoire de suspense, de drogue, de kidnapping et de gastronomie…r>«The French Dispatch» est une inépuisable mine d’histoires imbriquées les unes dans les autres, un mélange de récits et de souvenirs qui convergent en un tout organique, un cabinet de curiosités cinématographiques de toutes formes et de toutes dimensions tourbillonnant en un mouvement permanent. C’est aussi une ode à la presse écrite en général et au magazine «The New Yorker» en particulier. «Je me souviens avoir lu une interview du dramaturge Tom Stoppard dans laquelle on lui demandait comment lui venaient ses pièces. Il avait répondu que cela commençait toujours par deux ébauches d’idées différentes qu’il réunissait, et que cela finissait de fil en aiguille par devenir sa nouvelle pièce. C’est exactement le même phénomène pour moi, à chaque fois. «The French Dispatch» est en fait trois choses mélangées : un recueil d’histoires, ce que j’ai toujours eu envie de faire ; un film inspiré par le «New Yorker» et le genre de journalistes et d’auteurs qui ont fait la réputation du magazine», raconte Wes Anderson. Pour lui, dans ce film la relation à l’écrit se traduit à plusieurs niveaux : «Il y a ce que vous voyez à l’écran, il y a les sous-titres, il y a la texture du magazine, et il y a la valeur de la relation aux auteurs et à un type d’écriture que les gens ont l’impression de perdre aujourd’hui. Le héros de chaque histoire est une ou un auteur.»
Casting du film