26 Novembre 2021 À 15:47
«Le Waqf et la protection sanitaire dans l’expérience marocaine et les expériences comparées» est le thème du 9e Congrès international de Fès sur l’histoire de la médecine au Maroc, tenu les 24 et 25 novembre à la Faculté de médecine, de pharmacie et d’odontologie.r>Organisé par ladite Faculté qui relève de l’Université Sidi Mohammed Benabdellah de Fès, en partenariat avec l’Association marocaine pour le patrimoine, la science et la civilisation de Fès, ce Congrès a enregistré la participation de plusieurs experts et conférenciers représentant plusieurs pays musulmans tels le Koweït, l’Arabie Saoudite, les Émirats arabes unis, le Liban et le Nigeria, en plus du Maroc.
Ce Congrès a été marqué, en ouverture, par l’inauguration d’une «Chaire de l’ALESCO» (Organisation arabe pour l’Éducation, la Culture et les Sciences) pour mettre en valeur le patrimoine immatériel et les réalisations de la civilisation arabo-musulmane dans les domaines de la science, de la connaissance et du savoir.r>Le prédicateur Mustapha Benhamza, président du Conseil des oulémas d’Oujda, a animé une conférence inaugurale sur «Le Waqf islamique : son essence, ses dispositions, ses objectifs et ses composantes», en soulignant les multiples champs socio-économiques du «Waqf» et ses actions de bienfaisance en solidarité avec les proches dans le besoin, les pauvres et les nécessiteux, en application des percepts de l’Islam et de la Sunna Annabaouya.r>Il a énuméré une série d’exemples du rôle du Waqf dans plusieurs villes marocaines, dont Fès, Oujda, Marrakech et Casablanca. Il a rappelé, à ce propos, la contribution des citoyens dans le soutien de Moulay Idriss dans la fondation de la cité de Fès, la dotation de la ville d’un réseau d’eau potable pour l’alimentation des mosquées, soulignant que la Fondation des Habous a réalisé un réseau d’évacuation des eaux usées d’une longueur de 63 km, contribuant ainsi à l’assainissement, la propreté et la préservation de la santé des citoyens de la cité idrisside.
Le conférencier a aussi fait état du Maristan à Fès pour prodiguer des soins aux malades nécessiteux, les souks avec des boutiques «Souks Lagza» dans plusieurs villes, dont Fès et Casablanca, les demeures pour veuves ou divorcées, attestant que la fondation du «Waqf» constitue un projet de bienfaisance, d’entraide et de solidarité communautaire qui permet de répondre à certains besoins.r>Le conférencier a, par ailleurs, mis l’accent sur la nécessité d’étudier et de promouvoir la recherche autour du Waqf de manière à mettre en pratique de nouvelles méthodes d’application.
Pour sa part, Bachir Benjelloun, secrétaire général du Comité du patrimoine à la Faculté de médecine de Fès, a relevé l’importance des thèmes traitant des «Habous» dans la protection sanitaire et des aspects de la civilisation arabo-islamique, soulignant le rôle essentiel du Waqf dans un monde en perpétuelles mutations sociales, économiques et politiques.r>Parmi les thèmes examinés au cours du Congrès figurent l’expérience historique des Habous dans le domaine de la protection sanitaire, les modes d’applications modernes et le développement du Waqf sanitaire, du point de vue législatif et économique.r>En marge de cet événement, une exposition de documents, d’archives et de matières des Habous a été montée pour permettre aux étudiants de la Faculté et aux visiteurs de prendre connaissance d’une partie de leur riche patrimoine historique et de l’apport inestimable des Habous du Royaume du Maroc.