29 Juillet 2021 À 18:18
La mauvaise nouvelle est tombée mercredi, lorsque l’Unité d’intégrité de l’athlétisme (AIU), relevant de la Fédération internationale, a dévoilé une liste de 20 athlètes inéligibles aux épreuves d’athlétisme à Tokyo. Parmi eux, le Marocain Zouhair Talbi, qui devait disputer la finale du 10.000 m vendredi au Stade national de la capitale nippone. Dans un communiqué, l’AIU a expliqué que les 20 athlètes issus du Bélarus (3), de l’Éthiopie (1), du Kenya (2), du Maroc (1), du Nigeria (10) et de l’Ukraine (3), n’étaient pas éligibles, car ils n’ont pas subi le nombre suffisant de tests inopinés hors compétition. Talbi aurait dû être contrôlé à trois reprises dans les 10 mois précédant les Jeux olympiques et dans les délais imposés par l’AIU. Le Maroc, à travers la FRMA, fait partie des pays listés dans la catégorie A en 2021, soit un pays «à haut risque» dans la lutte contre le dopage. L’athlète était pourtant sûr de ses moyens et partageait allègrement ses photos dans le village olympique, sourire aux lèvres. Il avait même reçu le dossard de course. Toujours selon l’Unité d’intégrité de l’athlétisme, des «améliorations significatives» ont été enregistrées dans la lutte contre le dopage, mais «il reste beaucoup de chemin à parcourir».
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Déclaration Zouhair Talbi
«C’est de la faute de l’AIU»
«Ce n’est ni de ma faute, ni de celle de la Fédération. Je devais faire des contrôles inopinés et hors compétition, à trois semaines d’intervalle. Dans mon cas, j’étais en cours aux États-Unis et en constant contact avec la Fédération, mais ils ne pouvaient pas me faire passer les tests. À la fin de mes études en mai, je réalise mes minima et je pars au Maroc. Au même moment, les responsables à la Fédération ont contacté l’Unité d’intégrité et celle-ci leur a donné son accord. Des cas pareils s’étaient manifestés l’année dernière et ils avaient obtenu l’accord de l’AIU pour disputer les Championnats du monde. Considérant leur jeune âge, l’Unité avait décidé de donner une chance aux athlètes, même s’ils n’avaient pas subi les trois tests obligatoires. Dans mon cas, j’ai fait non pas trois, mais quatre contrôles. Malheureusement, les intervalles n’étaient pas ceux imposés (par l’AIU). Normalement, ils m’avaient donné l’accord, je suis venu ici à Tokyo et j’ai même reçu mon dossard pour la course. Aujourd’hui, ils ont changé d’avis et ça nous a tous surpris.»
DNES à Tokyo, A.E.A.