Les enquêteurs n'auront mis qu'une quinzaine d'heures pour retrouver le suspect, filmé par des caméras de vidéosurveillance, le visage découvert, alors qu'il tentait de mettre le feu à la
synagogue de La Grande-Motte peu avant 08H30 samedi, juste avant l'office matinal du shabbat (jour de repos hebdomadaire dans la religion juive) prévu à 09H00.
Une "attaque antisémite" qui n'a pas fait de victimes dans la station balnéaire très fréquentée en août, mais aurait pu virer au "drame absolu" si les fidèles avaient été sur place, avait souligné le Premier ministre démissionnaire
Gabriel Attal, venu sur place quelques heures après les faits.
Le suspect, qui portait un drapeau palestinien à la taille lors de l'attaque, a été débusqué dans la ville de
Nîmes (sud) située à une quarantaine de kms. Il a été interpellé dans un immeuble d'un quartier paupérisé et connu pour être en proie au
trafic de drogue, selon une source proche de l'enquête.
L'homme, qui semblait porter une arme de poing dans les images de vidéosurveillance, a ouvert le feu sur les
policiers d'élite venus l'interpeller, a indiqué dans la nuit le parquet national antiterroriste, saisi de l'enquête.
Les policiers ont alors répliqué et l'homme a été blessé au visage, mais ses jours ne sont pas en danger.
Au total, quatre personnes étaient en garde à vue dans ce dossier dimanche en fin de matinée. L'enquête devra désormais s'attacher à reconstituer le mode opératoire, les motivations et les éventuels complices du suspect.