LE MATIN
31 Janvier 2024
À 17:10
Selon le directeur du département
Moyen-Orient et
Asie Centrale au
FMI,
Jihad Azour, la
guerre à Gaza et la
crise du transport maritime en mer Rouge ont un impact sur la
croissance dans la région, en particulier sur les
investissements, le secteur du
tourisme et les
hydrocarbures.
La situation dans la mer Rouge a engendré une
hausse des coûts du transport et un
recul du commerce maritime dans la région, a ajouté M. Azour lors d'une conférence de presse, notant que la détérioration de la situation risque de peser sur l
e commerce mondial et "fragiliser" le
transport maritime.
Le niveau d'incertitude a augmenté depuis octobre dernier, a indiqué le responsable du
FMI, relevant que les perspectives de croissance "se sont assombries" pour l'
Egypte, le
Liban et la
Jordanie.
M. Azour, qui a préconisé l'adoption de
politiques macroéconomiques restrictives par les pays de la région, a relevé que la situation dans la mer Rouge a aussi un impact sur le
commerce maritime au niveau du
canal de Suez. Face à cette situation, il est essentiel que la politique monétaire se focalise sur la baisse des prix, a ajouté le responsable du FMI, qui a mis l'accent sur l'importance d'adopter des réformes structurelles afin d'
accroître la résilience et
renforcer la croissance,
lutter contre l'
inflation pour préserver la
stabilité économique et accélérer le
rééquilibrage budgétaire.
La croissance dans la
région MENA devrait passer de 2% en 2023 à 2,9% en 2024 avant de progresser à 4,2% en 2025, selon les dernières projections du FMI. La
croissance pour 2024 a été revue à la baisse de 0,5% par rapport aux projections d'octobre dernier, relève l'institution financière internationale dans ses Perspectives de l’économie mondiale.
Au niveau mondial, le FMI s'attend à un taux de croissance de 3,1% en 2024 et de 3,2% en 2025. Les prévisions pour 2024 sont supérieures de 0,2 point de pourcentage à celles d’octobre 2023 en raison d’une résilience plus forte que prévu aux
États-Unis et dans plusieurs grands pays émergents et pays en développement, et de l’appui budgétaire mis en place en
Chine, explique le rapport de l'institution financière internationale.