LE MATIN
10 Juin 2024
À 09:49
"Le principal enseignement est clair : ce n’est pas un bon résultat pour les partis qui défendent
l’Europe, dont celui de la majorité présidentielle", a affirmé le chef de l’Etat français dont le
parti "Renaissance" n'a obtenu que 15,4 pc des voix lors de ce
scrutin européen à enjeu très national.
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Rassemblement national emmené par
Jordan Bardella (28 ans) obtiendra ainsi 31 sièges au Parlement européen, suivi de Renaissance (14 sièges), puis des socialistes (13 sièges).
Les autres partis se partageront les 23 sièges restants sur les 81 dont dispose la France au
Parlement européen.
Le président Macron a concédé que "les partis d’extrême droite progressent partout sur le continent", notant qu’"en
France leurs représentants atteignent près de 40 % de suffrages exprimés".
"Je ne saurai donc faire, à l’issue de cette journée, comme si de rien n’était", a noté M. Macron annonçant, qu’après avoir procédé aux consultations prévues à l’article 12 de la Constitution française, la décision de "redonner aux Français le choix" de leur avenir.
"J’ai décidé de vous redonner le choix de notre avenir parlementaire par le vote. Je dissous donc ce soir
l’Assemblée nationale", a annoncé le président sur un ton grave.
"Je signerai dans quelques instants le décret de convocation des élections législatives qui se tiendront le 30 juin pour le 1er tour et le 7 juillet pour le second tour", a précisé M. Macron, relevant qu’il s’agit d’une décision "grave" et "lourde", mais avant tout d’"un acte de confiance en la capacité du peuple français à faire le choix le plus juste pour lui-même et pour les générations futures".
La participation des Electeurs français à ce scrutin européen, qui a fortement impacté les équilibres politiques en place, a été de 52,5 %, selon les estimations relayées par les médias.