AFP
19 Novembre 2024
À 16:36
"L'objectif est de renforcer et d'élargir les voies d'accès à la régularisation pour les
migrants qui se trouvent en
Espagne, afin qu'ils puissent mener une vie pleine en tant que citoyens : avoir des droits et des devoirs", a expliqué la ministre de l'Inclusion et des Migrations
Elma Saiz. Selon des chiffres cités par la ministre, quelque 210.000 migrants étaient enregistrés fin 2023 dans les différentes démarches menant à la
naturalisation aujourd'hui en
Espagne, soit 85.000 personnes de plus qu'en 2022.
Grâce à la réforme adoptée mardi, le
gouvernement estime que jusqu'à 300.000 immigrés pourraient être régularisés chaque année au cours des trois prochaines années. "Comme nous l'avons répété à plusieurs reprises, divers organismes nationaux et internationaux (...) estiment que l'
Espagne a besoin d'environ 250.000 à 300.000
travailleurs étrangers par an pour maintenir son niveau de vie", a insisté la ministre en conférence de presse.
"Comme l'a dit le Premier ministre
Pedro Sanchez il y a quelques semaines, l'
Espagne doit choisir entre être un pays ouvert et prospère ou être un pays fermé et pauvre. Et nous avons choisi la première option", a-t-elle poursuivi.
Cette
réforme réglementaire prévoit notamment une réduction des délais et des formalités pour l'obtention des
titres de séjour, le "renforcement" des
droits des travailleurs migrants, l'extension de trois mois à un an de la durée du
visa de recherche d'emploi et la création de nouveaux statuts ouvrant la voie à une
régularisation.
Selon la ministre
Elma Saiz, quelque 2,9 millions d'étrangers cotisent déjà chaque mois à la
sécurité sociale, soit 13,6% du total des affiliés, "deux points de plus qu'il y a seulement deux ans".
Favorable à une politique d'accueil pour des raisons principalement économiques, le
gouvernement espagnol fait figure d'exception sur la question migratoire au sein de l'
Union européenne, à rebours du durcissement opéré par de nombreux pays du bloc.