LE MATIN
24 Janvier 2025
À 13:54
Dans une circulaire aux
préfets, dont la teneur est révélée par le quotidien "
Le Figaro", le ministre de l’Intérieur,
Bruno Retailleau, a porté de cinq ans à "au moins sept ans" la durée de présence requise sur le
territoire français pour un
étranger qui demande des papiers au titre de l’admission exceptionnelle au séjour.
Selon ce document, "l’admission exceptionnelle au séjour d’un
étranger en situation irrégulière ne peut intervenir qu’en l’absence de
menace à l’ordre public", appelant les préfets "d’assortir systématiquement le refus de
séjour d’une mesure portant obligation de quitter le territoire français".
Après une première circulaire consacrée au pilotage des
politiques migratoires, une seconde sur le renforcement de la surveillance aux frontières et une troisième sur les relations avec les
consulats étrangers, ainsi que la réactivation du
comité ministériel chargé des affaires migratoires, puis la nomination d’un Représentant spécial du ministre de l’Intérieur chargé de cette question, la
France veut donner un signal fort concernant les admissions au séjour sur son territoire.
Selon la circulaire, "aux fins de garantir une intégration effective, une attention particulière devra être portée à la maîtrise de la
langue française par les demandeurs". Et d’ajouter : "En ce sens, la justification d’un
diplôme français ou bien d’une
certification linguistique, délivrée par un organisme dûment agréé, ou toute autre preuve d’une maîtrise de la langue devra être appréciée favorablement".
De même, la régularisation n’est envisageable que si l’étranger - qui ne saurait, par ailleurs être
polygame - "s’engage, par contrat, à respecter les principes de la
République", explique Le Figaro.
S’agissant des
étrangers travailleurs, une liste des
métiers en tension en France paraitra en février, selon la même source, pour encadrer l’admission exceptionnelle au séjour de professionnels déjà insérés par le travail dans les
hôpitaux, les
Ehpad, la
restauration, la
construction, l’
agriculture ou la
chaudronnerie.
Selon Le Figaro, la circulaire Retailleau ambitionne de réduire d’un tiers environ le flux des régularisations, pour les porter de 30.000 par an environ à 20.000.