Le Doliprane passe sous pavillon américain

Sanofi cède 50% de sa filiale Opella, qui produit notamment le Doliprane, au fonds américain CD&R, tout en conservant une participation de 48,2% dans cette entreprise commercialisant des traitements sans ordonnance et des vitamines, minéraux et compléments.

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Face aux craintes sur d'éventuelles répercussions sur l'emploi et la souveraineté sanitaire française, le gouvernement avait obtenu à l'automne l'entrée dans l'opération de la banque publique d'investissement BPI, qui détiendra une participation de 1,8%.

L'annonce de la cession d'Opella avait suscité des réactions politiques de tous bords, demandant à l'Exécutif de s'opposer à l'opération. Les salariés de la filiale s'étaient mis en grève plusieurs jours.

Souhaitant des garanties sur le devenir des sites français d'Opella, sans pour autant effaroucher les investisseurs étrangers, le gouvernement avait vu dans cette participation de la banque publique un moyen d'obtenir un droit de regard sur les orientations stratégiques.

Selon des données de l'Assurance maladie publiées en novembre, le Doliprane, produit à base de paracétamol, l'un des anti-douleurs les plus courants, reste de très loin le médicament le plus prescrit en France, avec 300 millions de boîtes dans l'année. Aucun autre traitement ne dépasse le seuil des 100 millions.

Dans le cadre de cette transaction, Sanofi indique avoir «reçu un montant net total en numéraire de l'ordre de 10 milliards d'euros».

En octobre 2024, Sanofi avait indiqué que cette cession s'inscrivait dans sa stratégie de concentration sur les médicaments et vaccins innovants.

Opella compte des activités dans cent pays et gère 13 sites de production, employant 11.000 personnes.