AFP
07 Juillet 2024
À 20:06
Clameur et explosion de joie place de la République ou au siège de campagne des
socialistes, militants sous le choc et ambiance éteinte à la soirée électorale du RN... A l'annonce des premières estimations à 20h00, l'immense surprise de ce second tour a estomaqué tous les
Français.
Le
"front républicain", bâti entre les deux tours de ce scrutin pour limiter la vague
RN qui devait déferler dans l'hémicycle de l'
Assemblée nationale, semble donc avoir porté ses fruits, après 210 désistements de candidats du camp présidentiel ou de gauche.
Avec 172 à 215 députés selon les premières estimations des instituts Ifop et Ipsos, le
Nouveau front populaire pourrait devenir la première force politique au Palais Bourbon, en progression par rapport aux 151 élus de 2022 sous la bannière de la Nupes.
Autre surprise majeure: la résilience du
camp macroniste, crédité de 150 à 180 députés. C'est certes 80 à 100 sièges de moins qu'il y a deux ans. Mais le pari de la dissolution lancé par
Emmanuel Macron il y a un mois, au soir d'une lourde défaite aux européennes (14,6%), aurait pu se solder par une déroute bien plus importante.
Au
RN, c'est la déception. Certes, le parti à la flamme engrange de nouveaux élus, avec 120 à 152 députés, contre 89 en juin 2022, soit "la percée la plus importante de toute son histoire", a revendiqué
Jordan Bardella. Mais il voit s'évaporer le rêve de hisser son jeune patron de 28 ans à
Matignon, porté par une majorité absolue qui lui semblait atteignable au soir du premier tour. Une victoire attendue qui devait ouvrir la voie à la conquête du pouvoir pour
Marine Le Pen en vue de la
présidentielle de 2027.