LE MATIN
22 Mars 2024
À 09:58
Pour préserver la
paix, les États doivent renforcer la
coopération internationale et les
accords transfrontaliers, préconise ce rapport lancé à l'occasion de la
Journée mondiale de l'eau.
Le document dont la rédaction est coordonnée par le
Programme mondial d'évaluation des ressources en eau de l'UNESCO, donne un aperçu des principales tendances concernant l'état, l'utilisation et la gestion de
l'eau douce et de
l'assainissement, sur la base des travaux des membres et des
partenaires d'ONU-Eau, indique un communiqué de
l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture.
Il fournit aux
décideurs des connaissances et des outils pour formuler et mettre en œuvre des
politiques durables en matière d'eau et propose également des exemples de
bonnes pratiques et des analyses approfondies pour stimuler les idées et les actions en vue d'une meilleure gestion dans le
secteur de l'eau et au-delà.
"A mesure que le
stress hydrique augmente, les risques de conflits locaux ou régionaux augmentent également. Le message de
l'UNESCO est clair : si nous voulons préserver la paix, nous devons non seulement mieux préserver les ressources en eau mais aussi renforcer au plus vite la coopération régionale et mondiale dans ce domaine", relève
Audrey Azoulay, Directrice générale de l'UNESCO, citée dans le communiqué.
Selon le nouveau rapport, 2,2 milliards de personnes n'ont toujours pas accès à des
services d’eau potable gérés de manière sûre. Ce chiffre atteint 3,5 milliards de personnes s’agissant de l’accès aux
services d’assainissement.
Environ la moitié de la population mondiale a connu une grave pénurie d'eau en 2022
Entre 2002 et 2021, les
sécheresses ont touché plus de 1,4 milliard de personnes. En 2022, environ la moitié de la
population mondiale a connu une grave pénurie d'eau pendant au moins une partie de l'année et un quart a été confronté à des niveaux «extrêmement élevés» de stress hydrique, utilisant plus de 80 % de son
approvisionnement annuel total en eau douce renouvelable.
Le
dérèglement climatique menace d’augmenter encore la fréquence et la gravité de ces phénomènes avec des
risques accrus sur la
paix sociale, d’après le rapport qui note que les filles et les femmes sont les premières victimes du
manque d'eau et que la
rareté de l'eau peut aussi augmenter le risque de conflits.
L'Afrique demeure la plus exposée aux tensions interétatiques liées à l’eau : 19 États sur 22 étudiés souffrent d'une
pénurie d'eau, alors même que deux tiers des ressources en eau douce sont transfrontalières, selon le rapport.