LE MATIN
05 Janvier 2024
À 11:52
«Les menaces humaines comprennent la
chasse, les
empoisonnements, les
électrocutions ou les
collisions avec des infrastructures énergétiques», a souligné l’étude publiée dans la revue scientifique «
Nature Ecology and Evolution».
Lire aussi : Atelier pour l’élaboration d’une stratégie de conservation des rapacesLes scientifiques de l'
Université de St Andrews et du Peregrine Fund, qui ont mené cette recherche, ont déclaré que ces grands oiseaux de proie sont également tués pour des raisons de nourriture ou de croyance, alors que leur habitat est de plus en plus menacé par l’expansion humaine.
«À moins que le réseau de conservation de l'
Afrique ne soit étendu et que les autres menaces humaines ne soient atténuées, il est peu probable que les grandes espèces de rapaces survivent sur les terres non protégées du continent d'ici la seconde moitié de ce siècle», a mis en garde l'auteur principal de l’étude, Philip Shaw.
Il a ajouté que les oiseaux de plus grande taille sont particulièrement menacés, car ils ont besoin d’un habitat plus large et se reproduisent plus lentement que les oiseaux plus petits, ce qui rend leurs populations moins résilientes.
«La disparition de ces
prédateurs aura de profondes répercussions sur les
écosystèmes, car sans eux, les populations de proies peuvent se multiplier de manière dérégulée et constituer une menace pour les cultures», a-t-il poursuivi.
A cet égard, M. Shaw a noté que pour protéger ces oiseaux, il est nécessaire d’étendre les zones protégées en Afrique, conformément à l’un des objectifs fixés lors de la Convention sur la diversité biologique en 2022, ainsi que de gérer plus efficacement les zones protégées existantes.
L'étude a mesuré les changements dans l'abondance de la population de 42 espèces de rapaces dans plusieurs pays africains au cours de deux périodes, de 1969 à 1995 et de 2000 à 2020.
Parmi les
oiseaux étudiés, 37 espèces ont connu un déclin, dont 29 ont chuté d'au moins 30 pour cent sur trois périodes générationnelles.