AFP
26 Septembre 2025
À 12:05
A partir du 1er octobre, "nous appliquerons une taxe de 100% sur tout
produit pharmaceutique de marque ou breveté, sauf si une entreprise CONSTRUIT son
usine pharmaceutique en
Amérique", a écrit le milliardaire républicain sur sa plateforme Truth Social.
Si la définition de ces médicaments "reste floue", souligne Michael Wan, économiste pour la banque japonaise MUFG à Singapour, "nous partons du principe que cela n'inclura pas les
médicaments génériques expédiés par des pays comme l'
Inde, qui pourrait donc être épargnée par ces annonces".
L'
UE également souhaite être épargnée. L'
accord commercial noué cet été entre l'UE et les Etats-Unis protège les médicaments européens contre toute nouvelle surtaxe douanière, a assuré un porte-parole de la Commission vendredi.
Cet accord prévoit que la plupart des exportations européennes, dont les
médicaments, ne peuvent être taxées au-delà de 15%.
"Ce niveau maximal de
droits de douane constitue l'assurance qu'aucun droit supplémentaire ne sera appliqué", a affirmé le porte-parole de la Commission chargé des questions commerciales, Olof Gill, soulignant au passage que l'UE était "le seul partenaire commercial à être parvenu à un tel résultat avec les Etats-Unis".
La
fédération européenne des industries pharmaceutiques (Efpia) a estimé de son côté que l'instauration de nouveaux droits de douane américains qui s'appliqueraient aux médicaments "créeraient la pire des situations".
Dans une publication distincte, M. Trump a également annoncé jeudi des
droits de douane de 25% sur "tous les poids lourds fabriqués dans d'autres régions du monde". Une mesure qui doit selon lui soutenir les fabricants américains de camions tels que Peterbilt, Kenworth, Freightliner ou Mack Trucks.
Parmi les entreprises étrangères qui concurrencent ces constructeurs sur le marché américain figurent le suédois Volvo et l'allemand Daimler.
Les titres des deux sociétés ont fortement baissé après la clôture des Bourses européennes jeudi soir.
Le président a expliqué que ces
droits de douane sur les
poids lourds étaient motivés par "de nombreuses raisons, mais surtout, à des fins de sécurité nationale!"
Au printemps, son administration avait déjà annoncé lancer une enquête pour déterminer si les importations de camions étrangers constituaient une menace pour "la sécurité nationale".