LE MATIN
23 Juillet 2025
À 09:20
L'administration Trump a annoncé, mardi 22 juillet, la conclusion d’un
accord commercial avec le Japon, présenté comme l’un des plus importants de son mandat. Cet accord prévoit que les produits japonais, notamment
automobiles, seront désormais soumis à un tarif douanier plafonné à
15 %, contre une menace initiale de 25 %.
Un soulagement pour
l’industrie automobile nippone, dont les exportations vers les États-Unis avaient reculé de
25 % en mai et
juin après
l’instauration de surtaxes. L’annonce a immédiatement dopé
la Bourse de Tokyo, l’action Toyota bondissant de 14 %.
Côté japonais, le Premier ministre
Shigeru Ishiba a salué "la plus grande réduction de surtaxes obtenue parmi les pays excédentaires vis-à-vis des États-Unis". Le secrétaire américain au Trésor,
Scott Bessent, a de son côté salué un "partenariat mutuellement bénéfique".
En plus de l'automobile, l'accord prévoit l’ouverture du
marché japonais à plusieurs produits agricoles américains, notamment le riz, sans remise en cause officielle des quotas protecteurs pour les agriculteurs nippons. Tokyo pourra désormais importer davantage de céréales américaines dans la limite de
770 000 tonnes exemptées de droits. L’accord, toutefois, ne couvre ni les surtaxes américaines de
50 % sur l’acier et l’aluminium, ni les dépenses de défense que Washington souhaite voir augmenter.
Ce partenariat s’inscrit dans une série de négociations menées tambour battant par les États-Unis avant l’entrée en vigueur, au 1er août, de nouvelles surtaxes "réciproques" sur les partenaires n’ayant pas conclu d’accord. À ce jour, quatre pays ont finalisé un texte avec Washington :
le Royaume-Uni, le Vietnam, les Philippines, et désormais
le Japon.Selon
Donald Trump, ce nouvel accord devrait générer des "centaines de milliers d’emplois" et attirer "
550 milliards de dollars d’investissements japonais" sur le sol américain. Des chiffres non détaillés, mais qui s’inscrivent dans une stratégie de reconquête industrielle vantée par le président américain à l’approche de l’échéance du 1er août.