LE MATIN
12 Août 2024
À 12:00
En mai 2024,
X a commencé à intégrer de manière irréversible les
données des utilisateurs européens dans sa
technologie d'IA "
Grok", sans jamais les informer ni leur demander leur consentement, indique
l’ONG viennoise, qui est à l'origine de plusieurs
plaintes contre les
géants du web, dont
Meta récemment.
Noyb, qui dit prendre acte de l’accord conclu dernièrement entre X et la
Commission irlandaise de protection des données (DPC) afin de suspendre jusqu'en septembre l'entraînement de
l'algorithme avec les
données de l'UE, demande toutefois l’ouverture d’une enquête approfondie.
‘’Qu'est-il advenu par exemple des
données européennes déjà intégrées dans les systèmes et comment
Twitter peut-il (correctement) séparer les données européennes des données non européennes (où les personnes ne bénéficient pas de la protection du règlement général sur la
protection des données dans l’UE - RGPD) ?" s’interroge l’association, qui a déposé des
plaintes en Autriche, en Belgique, en France, en Grèce, en Irlande, en Italie, aux Pays-Bas, en Pologne et en Espagne.
Il en va de même, poursuit-elle, pour les
données sensibles visées à l'article 9 du
RGPD, telles que les données révélant
l'appartenance ethnique, les
opinions politiques et les
croyances religieuses, ainsi que d'autres données.
Avec l'introduction de sa technologie d'IA, X semble avoir enfreint un certain nombre d'autres dispositions du RGPD, y compris les principes et les
règles de transparence et opérationnelles, estime Noyb.
Selon elle, plus les autres autorités de protection des données de l'UE s'impliqueront dans la procédure, plus la pression exercée sur X pour qu'elle se conforme réellement à la législation de
l'UE sera forte.